Parents maltraités: ils sont en droit de déposer plainte contre leurs enfants violents
Une mère giflée par son fils, un père traumatisé par sa fille, des parents régulièrement insultés ou rabaissés par leurs rejetons.

Une mère giflée par son fils, un père traumatisé par sa fille, des parents régulièrement insultés ou rabaissés par leurs rejetons. Autant d'exemples qui montrent que la maltraitance sur les parents est un phénomène qui a toujours existé, même en Valais.
Aucune statistique ne permet de chiffrer ces cas précis. Selon Christian Nanchen, chef du Service cantonal de la jeunesse, le sujet reste encore très tabou parce que la honte et la peur prédominent. Il y a aussi la loyauté au système familial qui joue un rôle. Pour les spécialistes, ces situations peuvent survenir n'importe quand. Toutefois, elles apparaissent le plus souvent dans des familles monoparentales. Pour Philip Jaffé, psychologue et directeur du Centre interfacultaire des droits de l'enfant basé à Sion, il n'existe pas de profil type d'enfant violent envers ses parents. Mais le secret pour éviter que le pire ne se produise, il faut, dès le plus jeune âge, poser un cadre éducatif clair.
En revanche, si les limites sont franchies, Philip Jaffé, expose quelques pistes aux parents confrontés à ces drames familiaux: la voie de la santé est dans un premier temps conseillée pour se sortir de ces crises. Les centres de consultations LAVI et le service de la protection de la jeunesse peuvent également guider les familles désemparées.
Dans les cas les plus extrêmes, il faudrait même déposer plainte contre son enfant, relèvent enfin Philip Jaffé et Christian Nanchen.
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