Le Grand Conseil valaisan ne veut pas d'une interdiction du burkini
Alors que le débat a tourné à la polémique en France et qu'il est ouvert à Genève, le Valais referme - en tous cas provisoirement - le chapitre du maillot de bain intégral. Il a nettement rejeté ce jeudi une motion de l'UDC demandant son interdiction générale.
![Le référendum lancé par l'UDC contre l'autorisation du port du burkini dans les piscines de la Ville de Genève a été déposé mardi muni de 3419 signatures (illustration).](/media/image/6/mini_3_2/20230404171119949.jpg?87bc30202a27ea3267d7be27166849bd 320w,/media/image/6/normal_3_2/20230404171119949.jpg?87bc30202a27ea3267d7be27166849bd 1080w)
Le port du burkini restera possible dans les piscines et lieux de baignades publics valaisans. Par 88 voix contre 33 et 5 abstentions, les députés ont classé au stade du développement une motion de l'UDC qui demandait son interdiction générale.
Selon le député-suppléant UDC Damien Raboud, le burkini n'est rien d'autre qu'une "burqa aquatique". Or, la burqa est interdite en Suisse. C'est pourquoi le burkini, "symbole ostentatoire d'un militantisme islamique", aux yeux de la députée UDC Aïda Lips, doit l'être aussi.
Un faux débat
Pour la députée verte Magali di Marco, cette proposition "transpire la haine et l'intolérance". Quant à la cheffe du groupe socialiste-gauche citoyenne, Sarah Constantin, elle estime qu'il s'agit tout simplement d'un faux problème, comme celui des minarets en 2009. Des arguments qui ont emporté l'adhésion d'une large majorité.