L'économie valaisanne ne veut pas du projet de nouvelle Constitution cantonale
L'Assemblée constituante valaisanne a raté son exercice. C'est en résumé l'avis de l'économie valaisanne. Tant l'UVAM, l'Union Valaisanne des Arts et Métiers, que la CCI-Valais, la Chambre valaisanne de Commerce et d'Industrie, appellent à rejeter la nouvelle Constitution le 3 mars prochain.
![La remise du projet de nouvelle Constitution au Conseil d'Etat le 17 mai 2023](/media/image/8/mini_3_2/14-idf-6771-small.png?aabd592d010bcec38422ddd2cf8b6b83 320w,/media/image/8/normal_3_2/14-idf-6771-small.png?aabd592d010bcec38422ddd2cf8b6b83 1080w)
La nouvelle Constitution valaisanne ne répond pas du tout aux attentes de l'économie. L'UVAM ainsi que la CCI-Valais ont pris position jeudi soir.
A Viège, le conseil de l'UVAM a décidé à l'unanimité moins deux abstentions de recommander le rejet du projet le 3 mars 2024. Quant à la CCI-Valais, qui a tenu séance à Sion, elle est encore plus catégorique puisque c'est à l'unanimité absolue qu'elle s'oppose à la nouvelle mouture de ce texte fondateur.
Pour les deux faîtières, le projet est beaucoup trop paternaliste et accorde une place démesurée à l'Etat. Par ailleurs, il porte atteinte à la séparation des pouvoirs en autorisant l'élection des fonctionnaires au sein du Grand Conseil.
L'élaboration de ce projet de nouvelle Constitution valaisanne aura pourtant nécessité cinq ans de travaux et près de sept millions et demi de francs. Mais pour le directeur de la CCI-Valais, Vincent Riesen, ces éléments ne doivent pas entrer en ligne de compte à l'heure du choix. La globalité du texte n'est pas satisfaisante. Point.
Hormis l'UDC haut-valaisanne qui a décidé avant même la fin des débats de combattre ce projet de nouvelle Constitution cantonale, un seul parti politique a formulé une recommandation de vote jusqu'ici. Il s'agit du PLR Valais qui, à l'unanimité moins deux abstentions, a, au contraire, recommandé le 15 novembre de soutenir le projet. Le "parti de l'économie", comme on l'appelle parfois, se retrouve donc positionné aujourd'hui exactement à l'opposé de... l'économie valaisanne.