Une extension de l'EMS Jean-Paul construite à l'aide d'un procédé novateur

A Riddes, l’EMS Jean-Paul s'est agrandi. Il a accueilli 18 nouvelles chambres et 8 appartements protégés il y a 10 jours dans un tout nouveau bâtiment. Ces locaux sont arrivés sous une forme bien particulière: les chambres ont été préfabriquées, avant d'être assemblées comme des legos sur place à l'aide d'un camion-grue.

Cette extension n'est pas encore aménagée. Son ouverture est prévue pour le mois de mars prochain. Le chantier aura ainsi, en tout et pour tout, duré moins d’une année. Les trente modules ont été posés en quatre jours. La pose s'est très bien déroulée, selon le directeur de l'EMS Jean-Mathieu Crettenand. "Tout le monde savait ce qu'il avait à faire et le résultat est là", se réjouit-il.

Des modules en bois préfabriqués

Ce qui a convaincu le directeur de faire appel à Modubois? L'utilisation de bois, explique-t-il. "C'est un matériau chaleureux, qui rappelle à certaines personnes âgées leur résidence précédentes", détaille-t-il. Beaucoup viennent d'Isérables ou d'autres communes situées dans les vallées. Ils ont donc l'habitude d'habiter dans des structures en bois. "Et il s'agit d'une matière vivante", souligne-t-il.

Le fait que le bois soit local était aussi important pour Jean-Mathieu Crettenand. Ces modules ont été préfabriqués par la société valaisanne Modubois, spécialisée dans la réalisation de bâtiments collectifs. Elle est déjà à l'origine de deux hôtels, à Nendaz et à Hérémence.

C'était néanmoins la première fois que l'entreprise se lançait dans la construction d'un EMS. Il a donc fallu faire quelques adaptations, propre à la clientèle de ce bâtiment. Jean-Mathieu Crettenand cite la place des prises, par exemple. "Leur accès doit être aisé depuis le lit des résidents."

D'autres particularités concernant les personnes âgées ont été prises en compte. La couleur des chambres, notamment. "Il faut qu'elle soit apaisante", détaille le directeur, qui a ainsi opté pour des espaces bleu. Ces aspects ont été discuté avec le personnel soignant et répondent à des normes légales, contenues dans les directives concernant les établissements médicaux-sociaux (EMS). 

Un gain de temps

Cette extension devrait normalement ouvrir ses portes en mars de l'année prochaine. La méthode mise au point par Modubois a ainsi permis un grand gain de temps, selon le directeur de l'EMS.

Jean-Mathieu Crettenand pensait à la base se diriger plutôt vers une structure traditionnelle en béton, admet-il. Mais il se dit très satisfait de son choix final. A-t-il pesé sur le budget? "Une construction tout en béton aurait nécessité plus ou moins eu le même montant", assure Jean-Mathieu Crettenand. Il souligne toutefois que le coût final a été légèrement amorti en construisant une partie en béton. "On se retrouve ainsi à peu près dans la même fourchette de prix", ajoute-t-il.

Le directeur tient à parler d'une autre particularité de sa nouvelle extension: l'espace dédié à des cabinets médicaux, qui serait indépendant du reste de l'EMS. La place lui permettrait d'accueillir trois médecins. Il n'a pas encore trouvé les professionnels pour les occuper, mais espère les dénicher bientôt. "Ce serait vraiment une plue-value pour l'EMS", souligne-t-il.