Votations: SSP-Valais et UNIA contre le démantèlement de l'Etat
Le paquet d'économies ETS-1 (Etude des tâches et structures, premier paquet) n'est que la première salve d'une stratégie délibérée de démantèlement de l'Etat.
Le paquet d'économies ETS-1 (Etude des tâches et structures, premier paquet) n'est que la première salve d'une stratégie délibérée de démantèlement de l'Etat. C'est l'opinion présentée ce matin devant la presse par le SSP, le syndicat des services publics et le syndicat UNIA du Haut-Valais.
En campagne pour soutenir le référendum contre ce train d'économies soumis au peuple le 30 novembre, ils se sont déplacés à huit pour exprimer leurs inquiétudes sur la gestion des prestations publiques qui disent-ils, "feront l'objet de bien d'autres économies dans les mois et années à venir, à commencer par le social et la santé". Ils dénoncent une "manipulation" du gouvernement et de la majorité parlementaire : "On veut nous faire croire qu'on peut d'abord définir une enveloppe budgétaire et ensuite redéfinir les besoins en fonction de cette enveloppe… or, c'est justement le contraire qui doit être appliqué dans une gestion des services publics équitable" a martelé Jean-Henri Dumont, membre du comité du SSP.
Ecole, santé et social : même combat
"On ne peut pas faire la même chose avec moins de moyens et toujours plus d'élèves", s'est insurgé Jean-Marie Meilland pour le volet de l'enseignement. "A force de rajouter des remorques au camion en abaissant son carburant à plusieurs reprises, on ne peut pas arriver à bon port" a encore illustré Peter Eyer, membre d'honneur du comité SSP.
"Si ce décret passe, c'est le premier verrou qui saute pour des coupes encore plus importantes ensuite dans la santé, le social et l'accueil de l'enfance", a relevé Maria Gutmann, secrétaire syndicale SSP-santé.
Des pertes jusque dans le secteur de l'hydroélectricité
Même la gestion de la force hydraulique n'a pas trouvé grâce auprès de ce comité puisque ETS1 marque l'arrêt de l'approvisionnement du fonds pour le rachat des concessions. "Un manque de vision politique qui pourrait voir échapper cette opportunité que d'autres saisiront", a regretté Pascal Fragnières, secrétaire SSP-Energie. "Le canton n'a pas de problèmes de dépenses, il a un problème de recettes" a ajouté Germann Eyer, secrétaire syndical UNIA, militant notamment pour d'autres entrées financières, à commencer par une correction des allégements fiscaux (adaptation de l'impôt sur les bénéfices par exemple) mais aussi du taux appliqué pour les dividendes de la BCV majoritairement aux mains du canton qui se limitent à 16% contre 29% dans la moyenne suisse des banques cantonales.
Le syndicat SSP en appelle donc à soutenir le référendum le 30 novembre "pour que la population donne un signal au politique en disant "non", il ne faut pas faire des économies dans les services publics mais bien trouver des recettes pour financer ses prestations qui répondent à de vrais besoins", a conclu Nathalie D'Aoust-Ribordy, secrétaire générale du SSP-Valais.