Violence faite aux enfants : Patouch veut pérenniser son action et se professionnalise
"Patouch" se professionnalise.
"Patouch" se professionnalise.
Basée à Sion, l'association romande de prévention de la violence envers les enfants juge qu'elle est trop dépendante de son président et fondateur, Bernard Jaquet. Le constat émane de Bernard Jaquet lui-même, par ailleurs inspecteur de la police judiciaire. Qui a pris une décision forte : quitter la police cantonale valaisanne, après 36 ans d'activité, pour se consacrer à la lutte contre les abus sexuels et les violences physiques et psychiques infligées aux mineurs.
L'ambition est de donner une meilleure assise à l'ONG, reconnue d'utilité publique par le Conseil d'Etat valaisan en 2005, et de consacrer plus d'efforts à la recherche de fonds. Cela permettra ensuite à "Patouch" d'augmenter le nombre d'intervenants – qui sont huit actuellement – et donc de dispenser davantage de cours dans l'ensemble de la Suisse romande, dès 6 ans dans les écoles.
Rien qu'en Valais, explique Bernard Jaquet, 140 mineurs sont victimes de divers actes de violence chaque année. Or, les experts s'accordent à dire que seuls 10% des cas remontent à la surface. Ce qui signifie que ces abus, de quelque nature qu'ils soient, concerneraient 1400 jeunes de moins de 18 ans. Dans ces conditions, "comment voulez-vous arrêter l'activité de Patouch ?", interroge Bernard Jaquet, pour qui la réponse passe par la professionnalisation.