Viaduc de Riddes : les travaux principaux vont débuter
Le plus grand échangeur autoroutier de Suisse sera à nouveau ouvert à tous les véhicules dès la fin novembre. Les travaux coûteront plus cher que prévu, mais permettront de rallonger la durée de vie de l’ouvrage. Concernant l’avenir, des réflexions sont en cours.

Le viaduc de Riddes s’apprête à panser ses plaies. Les principaux travaux de réfection débuteront le 22 mars prochain. L’Office fédéral des routes (OFROU) et le canton du Valais ont dévoilé ce mercredi le calendrier du chantier, qui se terminera à la fin de cette année. Les entrées et sorties d’autoroute côté Sion seront fermées entre le 22 mars et mi-juin. Celles situées du côté de Martigny seront fermées à partir de mi-juin. Tous les véhicules, y compris les poids lourds, seront à nouveau autorisés à emprunter le pont à partir de la fin du mois de novembre.
Le viaduc a été construit en 1976. En 2019, une inspection avait révélé des dommages, dont la corrosion de certains câbles et une dégradation appelée « cancer du béton ». Les travaux devaient d’abord durer trois ans.
Plus cher que prévu
Les coûts de la réfection sont estimés à 22 millions de francs, soit 10 millions de plus que ce qui était initialement prévu. « En rénovation, il y a des incertitudes. Lorsque nous avons installé le chantier, nous sommes tombés sur un site contaminé qu’il faut assainir. Ce sont les aléas de la construction », précise Vincent Pellissier, chef du Service valaisan de la mobilité. Les coûts seront assumés à hauteur de deux tiers par la Confédération et un tiers par le Canton.
Les travaux devraient permettre de rallonger de quinze ans la durée de vie du viaduc. De son côté, la Confédération espère atteindre les vingt ans. Même si l’ouvrage devra ensuite être remplacé, elle affirme que l’investissement actuel est rationnel. « Ça vaut la peine. Le processus de dégradation est beaucoup plus rapide que ce qu’on avait pensé. On a cherché des solutions. Il fallait agir le plus vite possible », raconte David Wetter, chef de la filiale de Thoune de l’OFROU.
Le remplacement déjà à l’étude
Dans une vingtaine d’années, un nouvel échangeur devra être construit. Le délai supplémentaire offert par la rénovation sera mis à profit pour élaborer un projet et le réaliser. Les réflexions ont déjà commencé. « Des projets ont déjà été esquissés. Mais pour faire une nouvelle bretelle d’autoroute, ça prend du temps. Il faut planifier, il faut des procédures administratives. Les études de faisabilité sont terminées. On est déjà à la phase d’avant-projet. C’est une petite bretelle, mais plutôt à plat et non en passage aérien. On a vraiment le souci de l’intégration paysagère », explique Vincent Pellissier.
Le chantier du viaduc de Riddes fait partie du projet « A9 Martigny et environs », évalué à 200 millions de francs.
