Viaduc de Riddes : la moitié de l'ouvrage sera définitivement fermée
Le démarrage des travaux d’assainissement du Viaduc de Riddes est planifié pour le début de l’année 2021. Objectif : restaurer le trafic pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes pour fin 2021. Des travaux pour 12 millions de francs. La moitié du viaduc sera définitivement fermée
Depuis l’été 2019, le Viaduc de Riddes est fermé pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes. Cette mesure de précaution a été prise à la suite d'une inspection qui a révélé divers types de dommages. Des investigations complémentaires importantes ont confirmé l’état de dégradation du pont, nous apprend un communiqué ce jeudi de l’Etat du Valais. Le communiqué qui poursuit : «Sur cette base, les autorités cantonales compétentes et l'Office fédéral des routes (OFROU) ont décidé de débuter un projet d’assainissement permettant de restaurer dans les meilleurs délais le trafic 40 tonnes sur l’ouvrage».
On abandonne le côté droit du viaduc
Toujours selon le canton du Valais, «les analyses de variantes effectuées ont montré que la meilleure solution était de renforcer le viaduc gauche (côté Martigny) de façon à ce que celui-ci puisse accueillir l’ensemble du trafic en mode bidirectionnel. Le viaduc droit (coté Sion) qui ne sera plus ouvert à la circulation ne sera pas renforcé et fera l’objet d’un suivi de son état.» En clair, seul 50% du viaduc sera traité. L’autre moitié sera fermée et peut-être détruit à moyen terme. L’interview du chef du Service de la mobilité Vincent Pellisser, ci-dessous.
«Il faudra certainement envisager une destruction»,Vincent Pellissier, chef du Service de la mobilité au canton du Valais.
Béton fibré à ultra-haute performance
La méthode pour le renforcement du viaduc gauche a été déterminée. Le tablier du viaduc sera renforcé en utilisant un béton fibré à ultra-haute performance (BFUP). Il s’agit du même type de béton qui a été utilisé pour la réfection du viaduc de Chillon en 2014/2015. La surcouche de BFUP augmentera la résistance structurelle de l’ouvrage et, servira aussi en tant que couche de protection pour étancher les bétons ce qui ralentira la progression des dommages constatés sur les bétons et les armatures. Ces travaux permettront de prolonger la durée de vie de l’ouvrage, propriété de la Confédération et du Canton, de dix à quinze ans au moins. Au lieu des deux à trois ans initialement envisagés, les travaux s’achèveront au bout d’une année. Leur démarrage est prévu début 2021.
12 millions de francs
Durant les travaux, le viaduc restera ouvert pour les véhicules en-dessous de 3,5 tonnes. Par contre des fermetures temporaires des embranchements de la jonction seront nécessaires. Le but est d’achever les travaux et de restaurer le trafic pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes avant la fin 2021. À ce stade, les travaux sont estimés à 12 millions de francs, pris en charge à hauteur de 65% par la Confédération et 35 % par le Canton. Le communiqué qui conclut : «Par la suite, l’étude des variantes concernant l’avenir de cet ouvrage, de la jonction autoroutière et de la route cantonale sera effectuée pour déterminer les mesures définitives à prendre à moyen et long terme.» Reste que pour Vincent Pellissier, ces travaux, bien que nécessaires, sont «un emplâtre sur une jambe de bois, cela nous permet de gagner 10-15 ans de durée de vie, le temps pour trouver la solution définitive». Vincent Pellissier nous répond sans détour.