Vers un soutien financier aux parcs naturels régionaux valaisans
Le Grand Conseil valaisan veut continuer à soutenir les parcs naturels régionaux du Binntal et de Pfyn-Finges. Il souhaite aussi appuyer la candidature de la vallée du Trient pour un espace similaire. Il est entré jeudi en matière sur le sujet.

Le Grand Conseil valaisan veut continuer à soutenir les parcs naturels régionaux du Binntal et de Pfyn-Finges. Il souhaite aussi appuyer la candidature de la vallée du Trient pour un espace similaire. Il est entré jeudi en matière sur le sujet. Un amendement a été déposé, mais l'octroi de ce cofinancement ne devrait pas faire un pli.
"Outils parfaitement calibrés", "atouts indéniables", "chance": en plénum tous les partis ont souligné l'importance des parcs naturels régionaux vantant tour à tour des espaces qui permettent de préserver et valoriser la région, de renforcer l’activité économique tout en sensibilisant la population à l’environnement. Tous les groupes sont entrés en matière sur une décision de cofinancement.
Des coûts avoisinant 14 millions pour les parcs
Dans le détail, les coûts totaux estimés pour les deux parcs naturels régionaux et le candidat parc naturel régional de la vallée du Trient pour la phase 2022-2024 s’élèvent à 13,9 millions. La part du canton, qui prend à sa charge entre 22 et 25%, est estimée à environ 3,1 million, soit 1,03 million par année répartis comme suit: 265'000 francs pour le Binntal, 545'000 pour les Bois de Finges et 220'000 pour la vallée du Trient.
La Confédération prend à sa charge 50% des montants pour le Binntal et Trient et 42% pour Finges. Le reste provient des communes, sponsors ou encore recettes réalisées par les parcs.
"N'aurait-il pas été préférable que la population se prononce sur ce projet avant que le Grand Conseil ne se saisisse du dossier de Trient?", s'est néanmoins interrogée Christelle Farquet du PDC du Valais romand. La députée-suppléante rappellant à ses collègues le "retournement de situation" qui avait eu lieu avec le projet de parc naturel régional Val d'Hérens. Ce dernier, après avoir reçu des promesses de subventions fédérales et cantonales, avait été rejeté par cinq des sept communes concernées.
Une démarche participative pour le parc du Trient
Il est du devoir des autorités de préparer les dossiers avant de les soumettre à la population et non l'inverse, lui a répondu le PLR Damien Revaz. L'important étant que la population puisse se prononcer. Le député a relevé au passage que les deux parcs haut-valaisans ont reçu une forte adhésion des habitants pour la demande de renouvellement du label pour dix ans.
Chez les Verts, Céline Dessimoz a aussi précisé que la volonté de créer un parc dans la vallée du Trient, étalé sur le territoire de Trient, Martigny-Combe, Finhaut, Salvan, Vernayaz, Evionnaz et Saint-Maurice, émanait d'une démarche participative des communes.
La gauche a déposé un amendement. Selon le texte actuel, le Conseil d'Etat est autorisé en cas de réduction générale du budget cantonal de diminuer également les subventions attribuées. "Il faudrait dans un tel cas de figure que le mandat des bénéficiaires, d'entente avec eux, soit également revu à la baisse", souligne la socialiste Aude Rapin. Cela assurerait que les communes n'aient pas à compléter le manque ainsi créé.
Actuellement, la Suisse compte dix-neuf parcs naturels dont deux en Valais. Le projet de la vallée de Trient porterait ce nombre à vingt et constituerait le premier parc naturel régional du Valais romand.