Vendanger le dimanche, une pratique exceptionnelle en Valais
Vendanger le dimanche, une pratique exceptionnelle en Valais et cette année ne devrait pas faire exception à la règle.
Vendanger le dimanche, une pratique exceptionnelle en Valais et cette année ne devrait pas faire exception à la règle.
Le vigneron qui souhaite jouer du sécateur le dimanche doit en faire la demande à sa commune, le travail agricole n’étant pas soumis à la loi fédérale du travail. Sa requête doit toutefois être justifiée par des conditions inhabituelles, comme des pluies abondantes par exemple, ce qui n’est pas du tout le cas cette année. Depuis le début de la récolte, les précipitations sont faibles et, grâce à un été chaud, l’état sanitaire du vignoble est excellent.
Tous les présidents de commune que nous avons contactés, de Sierre à Fully en passant par Chamoson, nous le confirment. Ils n’ont pas eu à délivrer d’autorisation cette année. Si la vendange dominicale est rarissime, le travail à la cave est lui plus habituel. "Il est potentiellement soumis à la loi fédérale sur le travail, mais un régime dérogatoire s’applique dans le cas des métiers du vin", explique Stéphane Glassey, chef de la section cantonale de l’inspection du travail. Les œnologues peuvent effectuer des contrôles dans leurs cuves même le dimanche, dans une phase critique, celle du début de la fermentation. "Pas d’autorisation requise dans ce cas-là, mais ils ne peuvent pas travailler 7 jour sur 7".
A noter enfin que ce sont les gardes-champêtres communaux et les polices municipales et cantonales qui sont chargés de mener des contrôles dans les vignes et les caves. Mais selon Claude Crittin, président de Chamoson, "les gardes-champêtres doivent surtout veiller aux vols de vendange", des cas plus fréquents selon lui que les éventuels travailleurs non déclarés du dimanche.