Une série d'oppositions contre la Migros de Grimisuat bloque le projet
La Migros de Grimisuat n'est pas prête de voir le jour.

La Migros de Grimisuat n'est pas prête de voir le jour. Alors que la Commune a délivré le permis de construire, il reste encore des oppositions de la part de particuliers.
Fatiguées…. Les différentes parties prenantes impliquées dans la construction de la potentielle Migros de Grimisuat sont fatiguées; et ce sentiment est probablement le seul point qui mette d'accord le porteur de projet, Jean-Claude Roux (propriétaire du terrain en question) et la Commune de Grimisuat, tout deux enlisés dans des procédures juridiques depuis fin 2017. Aujourd’hui, s’ajoutent encore des oppositions de particuliers.
Rappel des faits. A l’époque, la Migros approche le propriétaire d'un terrain à Grimisuat, Jean-Claude Roux, pour construire un magasin dit de proximité; le propriétaire donc dépose un dossier auprès de la Commune, mais celle-ci met son véto. Elle invoque notamment les nuisances qu'engendrerait la circulation dans une zone résidentielle de ce genre. Le dossier passe alors au Conseil d'Etat qui déboute les autorités communales. Pas satisfait de la réponse, l'exécutif de Grimisuat lance un recours au Tribunal cantonal et encore une fois, il doit s'avouer vaincu. Il donne donc l'autorisation de construire.
Une Commune qui se voit défendre un projet contre lequel elle s’était battue
Aujourd'hui pourtant, le supermarché tarde à sortir de terre. « Dès le début du projet, il y avait des oppositions de la part de particuliers, rappelle Férédéric Vuigner, vice-président de Grimisuat et conseiller communal en charge des constructions. Mais maintenant que la Commune a autorisé le chantier, ces opposants ont recours contre ce permis de construire.» Une situation donc particulière, explique Frédéric Vuignier, puisque la Commune se voit défendre un projet contre lequel elle s'était battue à l'époque jusqu'au Tribunal cantonal.
«C’est de la jalousie. De la jalousie économique»
De son côté, Jean-Claude Roux, le propriétaire du terrain, s'impatiente. Il dénonce des intérêts qui vont au-delà du bon voisinage. «Il y a plusieurs opposants: des voisins immédiats qui ont mis un peu de pression pour avoir des avantages. Il y a également un peu de jalousie de la part d’une autre personne. Et on peut également parler de la concurrence avec la Coop. Voici en quelques mots qui sont les opposants.» Selon lui, le point qui pose vraiment problème, c’est la jalousie: «une jalousie économique», précise Jean-Claude Roux.
Aujourd'hui, les oppositions des particuliers ont été déposées au Conseil d'Etat. En cas de rejet – et selon la décision des personnes concernées – le dossier pourrait à nouveau partir au Tribunal cantonal, voir remonter jusqu'au Tribunal fédéral.