Une nouvelle association en Valais pour aider les victimes de violences domestiques
En Suisse, une personne perd la vie toutes les deux semaines sous les coups de son conjoint.
En Suisse, une personne perd la vie toutes les deux semaines sous les coups de son conjoint. Cela représente 25 décès tous les ans, selon des chiffres de l'Office fédéral de la statistique. Plus du 90% des victimes sont des femmes.
Pour briser le silence à ce sujet et libérer la parole autour de cette thématique, une nouvelle association a vu le jour la semaine dernière en Valais.
"Cœur de guerrières", c'est son nom, est déjà présente sur les réseaux sociaux. Pour sa créatrice, Mélanie Rupp, 30 ans, elle-même victime de violences conjugales il y a quelques années, il manque une étape entre les victimes et les institutions qui s'occupent d'elles, comme les centres LAVI, la police ou les associations. L'idée de "Cœur de guerrières", c'est donc d'accompagner les personnes battues jusqu'aux portes de ces institutions et d'être un soutien et une épaule dans leurs démarches.
Car les violences domestiques restent encore largement taboues en Valais. "Il y a certaines choses qu'on ne dit pas, ça doit rester dans le foyer. Il faut en parler, dire que ce n'est pas normal", souligne-t-elle.
Pour la présidente de "Cœur de guerrières", il y a aussi un travail de sensibilisation à mener. "Si on sait ce qui es normal ou non, on peut aller chercher de l'aide et savoir où la chercher", note Mélanie Rupp.
A noter encore que l'association prévoit d'organiser dès le début de l'an prochain des stages de "psycho-boxe", une fois par mois. Cette discipline, encore inédite en Valais, veut aider les victimes de violences à extérioriser leurs traumatismes par le biais des arts martiaux, encadrées par un psychologue.