Une femme ne vote pas de la même manière qu'un homme. Ni en Valais. Ni en Suisse. Ni à l'étranger.
Les femmes sont plus à gauche et plus écologistes. Aux élections de 2019, une candidate femme avait plus de chance d'être élue qu'un homme. Les citoyennes préfèrent voter pour des politiciennes. C'est le résultat d'un travail présenté ce lundi aux Arsenaux de Sion.
Dans les urnes, les femmes sont plus à gauche que les hommes. Elles sont aussi plus écologistes et elles élisent volontiers d'autres femmes. C'est le résultat des travaux de la professeure Nathalie Giger, spécialiste en comportement politique comparé à l'Université de Genève. Elle était invitée ce lundi midi aux Arsenaux de Sion dans le cadre du cycle de conférence consacré aux 50 ans du suffrage féminin en Valais.
Dans le détail, selon la professeure Nathalie Giger, on peut effectivement dire que les femmes votent différemment des hommes. Au niveau des partis préférés, ce n'est pas diamétralement opposé, mais on retrouve ce que l'on appelle un "gender gap" (une différence entre les genre).
Par exemple, au niveau international, on peut dire que les femmes sont moins favorable aux partis de droite radicale. On peut même dire qu'elles sont plus à gauche que les hommes. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Dans une première phase, c’est-à-dire dans les années 50, elles votaient majoritairement conservateur et pour les partis chrétiens. Par la suite, il n'y a plus eu de franche différence entre le vote homme et le vote femme. Aujourd'hui, pour finir elles sont donc plus à gauche et plus proche des questions sociales et écologiques.
Une généralité qui colle plus ou moins aux données récoltées dans la région lémanique, dont le Valais statiquement parlant, fait partie.
La professeure Nathalie Giger:
Autre point, les femmes votent plus pour d'autres femmes, au point qu'en 2019, aux élections nationales, une femme avait plus de chance d'être élue qu'un homme. Mais la différence ne tient qu'à un poil.
La professeure Nathalie Giger:
En matière de participation, il est clair que les femmes de plus de 50 ans votent moins que les hommes de même génération. Une donnée qui se lisse, plus l'âge est bas.
On retrouve une dernière fois la professeur Nathalie Giger:
Les prochaines conférences porteront sur les jeunes politiciennes, la citoyenneté ou encore, la position du Nouvelliste et de la Feuille d'avis du Valais lors des mouvements féministes des années 70 et suivantes.