Une entreprise bijoutière fabrique des diamants à partir de masques de protection

Transformer nos masques hygiéniques quotidiens en véritables diamants brut: la manœuvre fait sourire, mais l’entreprise bijoutière suisse Mood, bien connue pour ses bagues interchangeables, s’en est fait une spécialité.

Concrètement, les fragments de tissus usagers sont récupérés, puis acheminés en laboratoire. Désinfectés, chauffés, compressés durant plusieurs jours, le résultat est un diamant brut aux reflets bleus, obtenu grâce à la couleur des masques chirurgicaux.

Des diamants de laboratoire quasi-parfaits

"Nous n'en sommes pas à notre coup d'essai", sourit Muriel Jeanmonnod, gérante de la boutique Mood à Martigny, qui nous montre sur la table des diamants fabriqués à partir de fragments de la voiture de Sébastien Buemi et de la raquette de Belinda Bencic. "On peut transformer presque tout et n'importe quoi, d'autant que la technologie a beaucoup évolué et nous permet de créer des pierres quasiment parfaites, très proche du vrai diamant. Il nous tenait à coeur de valoriser et recycler ces bouts de tissus à usage uniques, ces masques peu esthétiques, qui nous gâchent la vie et qui finissent souvent dans la nature." 

Grand succès

A ce jour, 400 pierres précieuses ont été créées à partir de plusieurs milliers de masques. Serties sur des bagues à la demande du client, ces bijoux rencontrent un franc succès auprès du public.

L’entreprise Mood explique cet engouement par plusieurs facteurs. "Il y a évidemment la sensibilité écologique, réfléchit Muriel Jeanmonnod. Le diamant est une denrée rare et si on veut continuer à en avoir ça peut être une belle option. C'est peut-être aussi pour porter sur soit quelque chose qui nous rappelle toute la période que nous traversons, mais sous la forme d'un clin d'oeil brillant et pas comme quelque chose de négatif."

Muriel Jeanmonnod appelle d’ailleurs la population à envoyer ses masques usagers dans les boutiques Mood, où ils seront ensuite acheminés vers les ateliers.