Une école valaisanne renforcée pour dépasser les conséquences de la pandémie
Après trois années scolaires touchées par les contraintes liées au COVID, la rentrée 2022-23 se fera sans mesures sanitaires particulières en Valais. Mais parce que la pandémie a laissé des traces, les jeunes bénéficieront d’une attention renforcée pour les accompagner dans leur formation.

L’heure de la rentrée scolaire a sonné pour les 54'000 élèves, apprentis et étudiants valaisans qui reprendront les cours entre le 16 et le 22 août.
A l’heure de la traditionnelle conférence de presse de la rentrée, ce sont d’abord les sourires qui ont prévalu vendredi, chez les patrons de l’enseignement du canton, rien qu’à l’idée de présenter un retour dans les classes enfin débarrassée des mesures covid.
Mais c’est avec une mine plus grave que le Christophe Darbellay, chef du département en charge de l’éducation, a évoqué l’impact, tant scolaire, que psychique ou social, que cette période agitée aura laissé à de nombreux élèves. La conséquence directe des leçons que cette pandémie aura apportées, c’est une augmentation des moyens et des ressources.
Un accent spécifique est porté, cette année, au renforcement du dispositif existant : augmentation des ressources pour le soutien et développement de nouvelles prestations afin de répondre au mieux aux besoins de tous les élèves à tous les niveaux scolaires.
Divers projets ont ainsi été développés au niveau de la scolarité obligatoire.
Des enseignants-ressources pour le vivre-ensemble à l’école (ERVE) ont été engagés dans dix écoles primaires valaisannes pour favoriser un bon climat scolaire, effectuer de la prévention et apporter leur aide aux élèves et enseignants. Un projet-pilote comparable sera également initié au sein de deux cycles d’orientation valaisans pour les classes de 10 CO.
Le canton l’affirme : tous les degrés et toutes les écoles doivent entendre le message que l’exigence et le professionnalisme doivent s’accompagner de la bienveillance.
Les enfants d’Ukraine majoritairement intégrés aux classes
La situation politique et l’évolution du conflit en Ukraine demeurent incertaines même si le nombre d’arrivées reste relativement stable et en deçà des prévisions du printemps. A la rentrée scolaire, 300 élèves ukrainiens seront intégrés en scolarité obligatoire, la plupart dans les écoles communales ou dans des classes d’accueil et d’intégration avec des cours de soutien en français.
Le canton relève que la bonne collaboration entre les directions d’école, les inspecteurs, les conseillers pédagogiques et l’Office cantonal de l’asile ont permis et permettent encore de trouver des solutions adaptées aux besoins des élèves.
Cette même collaboration amène l’ouverture de huit classes à l’Ecole professionnelle artisanat et service communautaire de Martigny, pouvant accueillir les 130 jeunes en âge du secondaire II.