Une appendicite au Canada coûte 48'000 francs à un habitant de Zinal
Un accident ou un pépin de santé à l’étranger peut coûter cher.
Un accident ou un pépin de santé à l’étranger peut coûter cher. Claude Crausaz en a fait l’expérience. Son fils a été hospitalisé pour une appendicite en 2015 lors d’un voyage d’étude au Canada. L’opération, suivie de complications, a nécessité 14 jours de prise en charge. Coût total de la facture : 60'000 francs. L’assurance maladie de base lui en a remboursé 12'000. Claude Crausaz a donc dû sortir 48'000 francs de sa poche. Une véritable douche froide pour cet habitant de Zinal.
Mais comment expliquer un tel cas ? La LAMal stipule que l’assurance de base rembourse les soins à l’étranger, mais uniquement à hauteur du double de ce qui aurait été facturé en Suisse. Une facture calculée selon le Swiss DRG, soit un forfait par cas : 12'000 francs en ce qui concerne le fils de Claude Crausaz.
En clair, les coûts de la santé sont extrêmement élevés au Canada et la note prend rapidement l’ascenseur. Des frais conséquents que l’on retrouve aussi aux Etats-Unis, au Japon et en Australie.
Selon le responsable des affaires publiques pour Helsana en Suisse romande, Martial Messeiller, il est donc recommandé de conclure une assurance complémentaire. « Mon fils s’est justement vu refuser une complémentaire, sans explication, alors qu’il est en bonne santé », explique Claude Crausaz. Une information qui étonne Martial Messeiller : « il est très difficile de comprendre ce qui s’est passé dans ce cas. Mais il y a visiblement eu une incompréhension à un moment ou à un autre ».
Quoiqu’il en soit, Claude Crausaz n’aurait jamais pensé recevoir une facture aussi salée. Il déplore un manque d’informations de la part des assureurs dans un domaine qui est « extrêmement compliqué ». « A la suite de cette mésaventure, j’ai entrepris énormément de recherches et je n’ai encore pas tout compris », concède Claude Crausaz. Il est actuellement en contact avec un avocat pour éventuellement déposer une plainte auprès du Tribunal des assurances.
Martial Messeiller avoue que des améliorations sont possibles en termes de communication. « Il y a une méconnaissance générale qui fait qu’on arrive à ce genre de cas » explique-t-il. Selon lui, il faut donc que tous les acteurs concernés se « mettent ensemble pour améliorer la compréhension d’un système complexe, mais excellent ».