Un Suisse sur quatre a déjà eu des poursuites. Un phénomène qui existe aussi en Valais

Un Suisse sur quatre qui fait l’objet d’une poursuite une fois dans sa vie… Le résultat d’une étude de Comparis publiée jeudi. En Suisse romande, le chiffre est encore plus élevé : une personne sur trois.
Cela n’étonne pas Alexandre Antonin, le directeur de Caritas Valais, qui propose un service de désendettement depuis 2004, sur mandat du canton. « Ces chiffres correspondent à la population qui vient nous voir depuis quatorze ans », souligne-t-il.
Il note une différence entre le Valais romand et le Haut-Valais qui correspond aux divergences au niveau national.
Alexandre Antonin se veut rassurant devant ces résultats. Selon lui, tout le monde peut un jour finir avec une poursuite. Mais il constate tout de même une polarisation de la société, avec l’émergence des « working poors », ces personnes qui travaillent mais qui n’arrivent tout de même pas à vivre correctement.
Chaque année, Caritas Valais tient un millier de consultation sur le surendettement. Mais 250 personnes environ sont vraiment concernées par ce phénomène.
Selon Alexandre Antonin, ce sont les impôts qui passent le plus souvent à la trappe. En quatorze ans, cela représente 25 millions d’impôts impayés pour les personnes qui ont sollicités Caritas.
Caritas, dont la tâche principale est de leur fixer des priorités. « Parfois, elles se serrent la ceinture pour payer des dettes qui ne sont pas essentielles dans leur vie », regrette Alexandre Antonin.