Un nouveau vent de dynamisme souffle sur Crans-Montana Tourisme

C'est un bilan doublement positif que les membres de Crans-Montana Tourisme (CMT) ont pu apprécier, cet après-midi lors des assises annuelles de CMT.
En présence d'un peu plus de 150 personnes dont 98 membres actifs (sur un total de 671), les dirigeants ont en effet pu présenter des comptes qui ont retrouvé les chiffres noirs, bouclant sur un bénéfice de Frs 113'772.- pour un total de charges à Frs 7'415'081.- (dont 1,2 million pour le Centre de Congrès Le Régent). Un résultat qui permet de repasser à des fonds propres positifs.
Pour la partie "office du tourisme", le personnel pèse 40% des charges, le marketing, 25% et les events 15%. Les frais de fonctionnement ont augmenté de 3% largement compensés par la hausse du produit des taxes de séjour (augmentation effective de Frs 396'800.- due à la hausse du forfait de Frs 87.50 à Frs 112.50).

Une nouvelle dynamique pour mieux cibler les clients

Le volet qui a finalement le plus occupé l'assemblée aura largement été constitué par la nouvelle stratégie de Crans-Montana Tourisme. L'autre point positif de l'assemblée. Durant un an, le nouveau comité a travaillé sur un état des lieux et sur les indicateurs qui peuvent permettre à la station de dépasser le marasme ambiant.
Quel "focus client" vise le Haut-Plateau? Quel positionnement la station veut-elle se donner? Quels top-event représentent la carte touristique de Crans-Montana? Pour cette dernière, entre l'air pur, le panorama, le golf, la coupe du monde de ski alpin et le festival Caprices, la station devrait faire mieux que s'en sortir, estime le président de CMT, Jean-Daniel Clivaz (interview ci-dessous).

Un produit, une marque pour un public à déterminer clairement

Reste toute la question du public-cible, sachant que 60% de la clientèle est helvétique et que 32% provient des pays européens. Et c'est justement là où le bât blesse dans la mesure ou l'abandon du taux plancher entre francs suisse et euro se fait déjà sentir. Crans-Montana doit donc avant tout corriger son déficit d'image, reconnaît Bruno Huggler, nouveau directeur général de CMT (interview ci-dessous). Seule certitude, les marchés resteront les mêmes avec la pole position pour la Suisse à développer encore, moyens à la clé assorti d'un objectif difficile, concède Bruno Huggler, qui consistera à maintenir la clientèle européenne.
Mais le troisième pilier sera lui aussi fondamental avec les marchés en croissance avec notamment la Chine, quelques pays en Amérique du Sud et les pays du Golfe. En revanche, pas question "d'aller avec un arrosoir beaucoup trop large", il faudra clairement déterminer où est le potentiel et comment le Haut-Plateau pourra en profiter pour faire venir du monde, conclut Bruno Huggler.