Un homme à la tête de l'Union syndicale suisse: quel signal pour le mouvement des femmes ?

Un homme succède à un homme: Pierre-Yves Maillard, 50 ans, est le nouveau président de l'Union syndicale suisse (USS). Le conseiller d’Etat vaudois a été élu ce samedi, après vingt ans de présidence Paul Rechsteiner. Pierre-Yves Maillard a obtenu 115 voix, contre 82 à son adversaire, la conseillère nationale socialiste Barbara Gysi.

Mais avec le choix d’un homme, certains observateurs se posent la question du message ainsi envoyé. Quel signal pour le mouvement des femmes, à quelques mois de la grève pour l’égalité ?

Pour  le conseiller national valaisan Mathias Reynard (PS), "c'est vrai que c'est un des points abordés. Mais le bon score de Barbara Gysi, c'est aussi un signal ! Elle représente la part toujours plus importante de femmes qui s'engagent dans les syndicats. (...) Pour ma part, lorsque j'ai du me retrouver dans un situation où j'aurais pu barrer la route d'une femme, j'ai laissé la place, ça a été le cas pour la vice-présidence du PS suisse. C'est toujours un équilibre à trouver, mais il faut des femmes à la tête des syndicats. D'ailleurs, le plus grand syndicat du pays, Unia, est dirigé par une femme".

Et Mathias Reynard de conclure : "Il faut plutôt regarder du côté des organisations patronales, parce que là... Il faut chercher la femme".

Pour Vania Alleva, vice-présidente de l’organisation et présidente d’Unia "Il y a déjà des femmes à la tête d'importes fédérations, dont Unia et SSP (Syndicat des services publics, ndlr). Aujourd'hui c'est important que l'on aborde tous ensemble la thématique de l'égalité. Je suis convaincue qu'on va travailler ensemble".

On vous propose leur interview ci-dessous