Un couple de gypaètes fonde un 4ème "ménage" en Valais. Bébé à la clef
C’est officiel : le Valais compte désormais au moins 10 gypaètes installés, à deux ou à trois.
C’est officiel : le Valais compte désormais au moins 10 gypaètes installés, à deux ou à trois. On connaissait le trio de Derborence (les "pionniers" de 2007, la femelle "Gildo" et "Pablo" qui font ménage à trois avec "Guillaume*" - une seconde femelle -, qui vient de voir son petit prendre son envol) et ses voisins directs, en couple ("Swaro" et sa femelle "Gilbert*"), tout près des Dents-de-Morcles. On sait depuis l’an passé que les hauts de Loèche-les-Bains accueillent un autre trio (un mâle et deux femelles).
Désormais, Bagnes entre dans les régions qui hébergent des familles de gypaètes. Puisque un couple s’y est officiellement installé. Il a d’ailleurs donné naissance à un petit qui a pris son envol avec succès il y a trois semaines.
Une nouvelle réussite pour le projet européen de réintroduction de l’espèce qui reste malgré tout volontairement vague quant à la précision des localisations. « Je ne peux pas donner des sites précis par exemple car nous avons toujours peur des dérangements dus à des gens qui veulent aller les voir toujours plus proches et les grands rapaces en général sont assez sensibles aux dérangements, surtout quand ils sont en train de couver ou dans les premières phases de l’élevage du jeune », explique François Biollaz, responsable du réseau gypaète de Suisse occidentale.
L’autre bonne nouvelle, selon le biologiste, c’est qu’il est fort probable que 2016 représente une année d’exception puisque selon toute vraisemblance, un cinquième ménage s’est installé quelque part dans les falaises valaisannes. « Je suis confiant mais je dois encore officiellement confirmer vendredi son installation sur un site assez retiré », conclut François Biollaz.
*remarque : les prénoms sont donnés relativement tôt, en principe en hommage à celles ou ceux qui ont permis la découverte ou la sédentarisation d’un gypaète. Un « baptême » qui s’effectue parfois avant que les scientifiques n'aient pu identifier le sexe de l’oiseau.