Tueur en Afrique, Ebola effraie l'Europe. Le Valais sur ses gardes
Et si le virus Ebola touchait le Valais ?
Et si le virus Ebola touchait le Valais ? Nos hôpitaux seraient-ils prêts à y faire face ?
Médecin-chef des maladies infectieuses à l'Hôpital du Valais, le Dr Nicolas Troillet se veut rassurant. Même si la probabilité d'un tel scénario est faible, un plan d'urgence existe bel et bien. Le protocole diffère selon le degré de suspicion mais la première mesure est l'isolement du cas suspect dans une chambre spéciale avec contrôle de l'air.
Quatre chambres de ce type existent dans le canton, toutes localisées à l'Hôpital de Sion dont une aux soins intensifs. Un dispositif suffisant pour un ou deux cas mais pas pour endiguer une épidémie. Toutefois le risque que la maladie se propage comme en Afrique de l'Ouest, où plus de 900 victimes ont été recensées à ce jour, est infime, l'Europe disposant de mesures de lutte plus efficaces, estime Nicolas Troillet. Et le virus Ebola ne se transmet pas facilement, puisqu'il faut avoir été en contact avec les sécrétions d'une personne infectée.
En Suisse, seuls les HUG de Genève, centre de compétence national, sont habilités à faire les analyses laboratoire. Si le cas est positif, la procédure est claire: il doit être déclaré dans les 2 heures au Service cantonal de la santé publique et à l'Office fédéral de la santé (OFS).
Pour l'heure, le Valais n'a jamais dû activer le plan "fièvre hémorragique virale". Seul un cas de coronavirus du Moyen Orient l'a mobilisé il y a quelques mois sans confirmation du diagnostic.