Trois mots pour un procès : Jean-Luc Addor rejugé au Tribunal cantonal
Un conseiller national valaisan au Tribunal : c'est le procès en appel de Jean-Luc Addor au Palais de justice de Sion ce vendredi matin.
Un conseiller national valaisan au Tribunal : c'est le procès en appel de Jean-Luc Addor au Palais de justice de Sion ce vendredi matin. Condamné en 1ere instance pour discrimination raciale, il conteste le verdict.
Tout commence par une petite phrase, trois mots : «On en redemande!». Cette phrase est publiée par Jean-Luc Addor sur les réseaux sociaux. Nous sommes le 22 août 2014, quelques minutes après une fusillade dans la mosquée albanaise de Saint-Gall, un règlement de compte qui fera un mort. C'est cette phrase qui est à l'origine de l'affaire. Et du premier procès.
Condamné en première instance
En 2017, Jean-Luc Addor est condamné pour discrimination raciale. Condamné à une peine pécuniaire avec un sursis. "On en redemande", juste après un mort dans une mosquée, c'est de la discrimination raciale, estime le juge. Or, Jean-Luc Addor conteste toute forme de racisme : "on en redemande", une phrase ironique, utilisée dans le cadre d'un règlement de compte. Ça veut dire "ça suffit". Aucune religion visée, dit-il. Mais pour la justice valaisanne un «lecteur moyen non averti ne pouvait pas déceler une quelconque ironie». Un message «discriminatoire objectivement propre à créer, renforcer ou soutenir une attitude hostile envers la communauté musulmane».
Ce vendredi matin, on juge un homme, le conseiller national Jean Luc Addor. On juge une phrase, "on en redemande!" Est-ce un cas de discrimination raciale ? L'audience devra le déterminer.