Transition énergétique: les banques ont un rôle à jouer
Les objectifs fixés par la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération sont ambitieux.

Les objectifs fixés par la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération sont ambitieux. Ceux fixés par le canton pour une énergie 100% renouvelable et indigène à l'horizon 2060 le sont encore plus. Si les challenges sont connus sur le papier, comme par exemple recouvrir massivement les toits de panneaux photovoltaïques, la réalité ne s'en approche pour l'instant que très peu. Des chercheurs, mais aussi des responsables du canton et de la confédération étaient réunis la semaine passée dans le cadre de l'Energy Forum à la HES-SO Valais Wallis de Sierre. Des discussions, des conférences, des partages d'expérience qui ont débouché sur un constat: trois grands obstacles doivent encore être surmontés avant d'atteindre les objectifs fixés par le canton: le rôle majeur des communes, la quantité de biens immobiliers à rénover, et le financement. "La transition énergétique ne doit pas être un truc de riches", explique Stéphane Genoud, professeur responsable du Management de l’énergie à l’Institut Entrepreneuriat & Management de la HES-SO Valais/Wallis. Suite au lancement d'une action groupée de pose de panneaux solaires sur des toits de privés, le professeur regrette le nombre de personnes qui ont dû renoncer faute d'argent. "Les banques veulent investir, mais elles n'ont pas de modèles actuellement". Les ateliers du forum ont fait ressortir quelques idées: la création d'un label sur lequel les banques pourraient s'appuyer ou encore la possibilité de mettre sur pied des leasings. Pour évaluer le marché, l'OFEN va réaliser une étude permettant aux institutions financières de saisir les opportunités.