trafic, concurrence et guerre des pedigree: le dur monde de l'élevage d'animaux de race
Protection animalière renforcée, législation stricte, concurrence étrangère à moindre prix… Quand on parle d'élevage de chiens et de chats de races en Suisse, les difficultés sont nombreuses.
Protection animalière renforcée, législation stricte, concurrence étrangère à moindre prix… Quand on parle d'élevage de chiens et de chats de races en Suisse, les difficultés sont nombreuses. Rencontre avec des éleveurs valaisans.
Le bouledogue français ou le maine coon. Deux races d'animaux de compagnie dont la cote ne cesse d'augmenter. Conséquence : l'offre suit la demande. Les annonces pour la vente se multiplient sur la toile… des annonces issues d'élevages contrôlés avec pedigree. Et d'autres plus douteuses ou venant de l'étranger…
Selon les statistiques suisses, les chiens importés d'autres pays d'Europe se comptent par milliers. Et le marché ne cesse d'augmenter… alimenté depuis le Portugal, l'Allemagne ou les pays de l'Est…au grand détriment des éleveurs suisses. Jacques Zimmerman est membre du comité de l'association romande des éleveurs de chiens de race, et ancien éleveur de dog allemand. Si le Valaisan n'a jamais souffert de cette concurrence étrangère, il ne la voit pas non plus d'un bon œil.
En Suisse, on débourse jusqu'à 3000 francs pour un dog allemand pur race, 2000 francs pour un maine coon. 2700 francs pour un bouledogue français… Alors est-ce pour des questions économiques que les propriétaires se tournent vers des élevages étrangers? Valérie Pape, gardienne d'animaux et éleveuse de malinois et de bouledogue français.
Si les importations de chiens sont un problème à part entière, la loi suisse, elle, ne cesse de se renforcer. Une bonne chose, insiste Valérie Pape. Qu'il s'agisse de protection des animaux ou de critères pour la reproduction, les normes empêchent les élevages de masse, au détriment de la santé de l'animal. Concernant l'élevage de chat de race, les règles sont moins nombreuses et moins sévères. Au grand détriment de Daniela Pellaud, qui tient son élevage de maine coon depuis plus de 20 ans.
Parmi les éleveurs valaisans contacté, tous sont en tout cas unanimes : il n'est pas possible de vivre de l'élevage d'animaux de compagnie.