Topographie, manque de neige, loup: la chasse complémentaire a manqué de peu ses objectifs
Les objectifs de la chasse complémentaire sont manqués de peu cette année. La faute à la météo, la topographie, un peu au loup. Mais ailleurs, certaines règles administratives compliquent la mission des chasseurs.
Une trentaine d’animaux ont échappé à la chasse complémentaire cette année. Tous dans le secteur de Brig-Glis. La faute, entre autres, à la topographie compliquée du terrain et au manque de neige précoce. Au total, 115 bêtes était dans le viseurs du canton, répartis dans quatre régions.
Subtilités administratives
Ailleurs, le bilan est donc plutôt "réjouissant et positif". Même si l’exercice n’était pas simple partout. Exemple dans le district franc du Val Ferret-Combe de l’A, où les permis délivrés n’autorisaient pas les chasseurs à prélever ce qu’ils voulaient. "En accord avec l'arrêt du Tribunal fédéral, le canton avait l'obligation de délivrer des permis spécifiques, expose Yvon Crettenand, biologiste au sein du service de la chasse de la pêche et de la faune. En s'inscrivant, le chasseur doit opter pour un animal en particulier, faon ou biche, et n'est autorisé à tirer uniquement ce qu'il a choisi au préalable, peu importe ce qu'il rencontre ensuite sur le terrain."
Le biologiste ajoute qu’une réflexion sera menée par le service de la chasse sur la base des résultats annuels, le but étant d'améliorer les possibilités de tir et atteindre plus rapidement les objectifs.
Le loup complique la tâche
Autre paramètre déterminant, moins administratif et plus dur à maitriser : la présence du loup joue les trouble-fête. Les meutes de prédateurs dispersent le gibier, ce qui n’aide pas le service à atteindre ses objectifs. "Le loup n'est pas un outil de gestion forestière puisqu'on a aucun contrôle sur ses déplacements, explique Yvon Crettenand. Sa présence a été confirmée à plusieurs endroits, entre le Haut-Valais et le val d'Aoste. Par ses activités, le loup modifie le comportement du gibier. Certains troupeaux quittent les réserves de chasse qui ont été planifiées." Difficile ensuite de poser un cadre et de fixer des quotas précis.