Téléanzère, dans le rouge, appelle le politique à la rescousse
Le manque de neige, d’entrée de saison, doublé mi-janvier, de l’abandon du taux plancher entre le franc suisse et l’euro, n’ont guère ménagé les sociétés de remontées mécaniques.
Le manque de neige, d’entrée de saison, doublé mi-janvier, de l’abandon du taux plancher entre le franc suisse et l’euro, n’ont guère ménagé les sociétés de remontées mécaniques.
Président de Téléanzère, Albert Bétrisey l’a rappelé hier soir, lors des assises annuelles de la société qui, inquiétudes obligent, ont mobilisé une centaine de personnes.
Comme pour bon nombre de stations, la saison 2014-2015 restera dans les annales comme l’une des plus mauvaises de ces 10 dernières années, concède Albert Bétrisey. L’exercice boucle sur une perte comptable d’un million et demi de francs, après paiement des impôts, des frais de capitaux et amortissements. Et cela aurait pu être pire encore si la commercialisation n’avait pas démarré plutôt fort avec des préventes sur deux mois, en hausse de 25%.
Un envol rapide mais insuffisant toutefois pour compenser le fléchissement du nombre de journées-skieurs (en recul de 1,8% à 126'364).
L’heure est donc à la mobilisation. De la société d’abord qui s’est lancée dans un partenariat avec Anniviers, Crans-Montana et Télé-Mont-Noble pour un « pass mosaik », soit un abonnement unique, valable pour l’ensemble de leurs domaines skiables. Plus spécifiquement, TéléAnzère s’est liée par contrat à Téléconthey en lui offrant des prestations de service et en décrochant en échange un point de vente de ses propres abonnements, avec des tarifs favorables pour les Contheysans, en particulier pour les enfants.
Mais ces collaborations ne suffiront pas. C’est bien au politique que s’est adressé le président de Téléanzère, vendredi. « C’est un appel à l’aide que nous lançons aux autorités : la question qu’il faudra se poser, c’est voulons-nous un tourisme d’hiver ? », conclut Albert Bétrisey.