Taux d'arsenic trop élevé: la facture des communes pour se mettre aux normes se compte en millions
Le compte à rebours est en marche.
Le compte à rebours est en marche. Dès le 1er janvier 2019, les communes de Finhaut, Collonges, Vernayaz et Salvan seront des « hors-la-loi » en ce qui concerne la teneur en arsenic dans leur eau potable. Les quatre municipalités n’ont pas réussi à baisser le taux à 10 microgrammes par litre, comme exigé par le Canton et la Confédération en 2014. L'ouvrage pour corriger le tir est sur la table des différentes autorités...et les coûts pour leur réalisation oscillent entre 1 et 3,5 millions.
Pour citer quelques exemples, Salvan étudie des solutions pour exploiter de nouvelles sources. Finhaut prévoit de mélanger son eau à celle du barrage d'Emosson et Vernayaz à celles des conduites de Martigny. Quant à la commune de Collonges, une réflexion est encore en cours quant aux investissements à faire. Les autorités feront le choix de s'alimenter dans les conduites de Dorénaz et Evionnaz, ou de traiter sa propre source pour réduire la teneur en Arsenic.
Quatre factures, entièrement à la charge des quatre communes... malgré les sollicitations des élus envers le Canton. "Les députés de notre région avaient plaidé notre cause, sans succès", indique Florian Piasenta, dont la commune devra verser 3,5 millions pour se mettre aux normes. A noter que ces investissements relevant d'une obligation nationale, les différents projets ne seront pas soumis au vote des citoyens. "L'idée d'une pétition avait circulé à Salvan, révèle Florian Piasenta, mais le respect du cadre légal s'impose. Nous ne sommes pas les seuls à avoir du suivre ce cheminement de la mise en conformité."
En attendant, dès le 1er janvier, les besoins en eau potable seront comblés avec la mise à disposition de bouteilles à chaque citoyen et restaurateurs des communes. Chaque résident pourra exiger deux litres par jour dans les différents points de ravitaillement. Mais les présidents précisent que consommer l'eau du robinet ne sera pas interdit, seulement déconseillé. "Arsenic ou non, plusieurs habitants ont déjà juré haut et fort qu'ils boiront toujours l'eau de Finhaut", raconte son président Pascal May.