"Stop aux excès de Via Sicura" : l'initiative ne mobilise pas
20'000 signatures récoltées à mi-chemin, l’initiative « stop aux excès de via Sicura » peine à décoller.
20'000 signatures récoltées à mi-chemin, l’initiative « stop aux excès de via Sicura » peine à décoller.
On est loin des 100'000 paraphes pour le 3 novembre, date de la fin du délai. Un vraie déception, selon le comité à l’origine de la démarche.
Car si en Suisse romande, l’initiative marche bien, elle passerait complètement au travers outre-Sarine. Là-bas, le terme "Via Sicura" n'existe tout simplement pas. Il est connu sous le nom "Loi chauffard" et est globalement bien accepté par la population.
En Valais on le rappelle, les dernières statistiques publiées en 2016 font état d’une explosion du nombre de retrait de permis. Ils étaient 193 en 2013, 591 en 2015. La moitié à cause de l’alcool.
Les sanctions sont lourdes admet Nicolas Donzé, toxicologue à l’hôpital du Valais mais, selon lui, elles ont pu sauver des personnes dépendantes à l’alcool. Le prélèvement capillaire obligatoire avec la loi Via Sicura permet de déterminer si vous êtes dépendant. Se faire arrêter avec plus de 1,6 grammes par litre de sang, c’est le début d’un long processus. Un an minimum de permis retiré, des prélèvements capillaires fréquents, un suivi chez un psychologue d'Addiction Valais.
Pour rappel, en Valais depuis l’introduction de la nouvelle loi, il y a désormais en moyenne plus de 10 retraits de permis toutes les semaines.