Sous pression, l'association valaisanne du diabète s'inquiète
L'Association valaisanne du diabète tire la sonnette d'alarme : le nombre de patients qu'elle suit, a explosé dans le Valais romand entre 2013 et 2014.
L'Association valaisanne du diabète tire la sonnette d'alarme : le nombre de patients qu'elle suit, a explosé dans le Valais romand entre 2013 et 2014. L'augmentation atteint trente pourcents. Comme ailleurs, ce sont les diabètes de type 2 surtout, forme qui traduit un désordre du métabolisme incapable de produire suffisamment d'insuline. Il est le plus fréquent chez les diabétiques âgés, plus rarement chez des 35-40 ans qui, pourtant, sont toujours plus nombreux dans la statistique.
Mais des variantes de type 1 sont aussi recensées. Elles concernent cinq à dix pourcents des patients et sont plus graves car "pour survivre, le patient doit s'administrer de l'insuline, au moyen d'injections ou d'une pompe à insuline". Une telle automédication nécessite une connaissance parfaite de ses propres réactions et de ses besoins en fonction du quotidien. C'est la raison pour laquelle Association valaisanne du diabète dispense des accompagnements, notamment des enseignements, pour donner les moyens aux nouveaux patients de se prendre en charge afin d'éviter au mieux les nombreuses difficultés qui peuvent accompagner ces pathologies.
Le compagnon de route forcé peut rendre le quotidien très compliqué
"C'est une maladie pernicieuse, un compagnon de route forcé que l'on dit volontiers silencieux mais qui peut déclencher des complications au niveau des yeux, du cœur, des reins ou de la circulation", précise Alexandra Quarroz, coordinatrice de l'association valaisanne du diabète.
Le souci dépasse largement les frontières du canton puisque l'association internationale contre le diabète prévoit 440 millions de malades à l'horizon 2030, soit plus du triple de ceux recensés en 1995 (prévisions publiées dès 2009).
Paradoxalement, c'est aujourd'hui que l'association doit se battre pour boucler son budget. Une pression peu compatible avec la reconnaissance du travail effectué reconnaît Christian Kessler, président de l'association qui "aimerait bien être plus reconnu au niveau cantonal" car au niveau valaisan, malgré l'existence de deux associations (une pour le Haut et une pour le Bas) et malgré le soutien des diabétologues, "nous nous sentons un peu seuls", avoue t'il. L'association qui compte 1350 membres dans le Valais romand, suit plus de 800 patients. Actuellement, elle négocie avec l'OFAS et le canton pour tenter d'assurer ses coûts : 700'000 francs par an, hors augmentation de la charge constatée au passage 2013-2014.