Sion voit le nombre des travailleurs pendulaires augmenter chaque année...et la voiture reste reine

A Sion, le nombre de travailleurs pendulaires augmente chaque année. Résultat d'un marché du travail au beau fixe. Mais la voiture reste reine dans la capitale valaisanne. Conséquence : les défis sont nombreux pour gérer l'afflux d'arrivants en ville.

La Ville de Sion voit son nombre de travailleurs pendulaires augmenter chaque année. Les chiffres du recensement fédéral, on parle d'une augmentation du nombre de pendulaires de 25% en 6 ans. Entre autres causes : un marché de l'emploi au beau fixe, avec un ratio d’un emploi par habitant «le meilleur ratio de Suisse», précise Christophe Clivaz, municipal en charge de la mobilité. 

La voiture toujours numéro une

Une bonne nouvelle qui ne va pas sans conséquences: les défis sont nombreux, pour gérer les afflux d'arrivants. Puisque dans les statistiques, une distinction est faite entre les arrivées en voiture et les autres moyens de locomotion. Et si la voie du rail prend peu à peu ses marques, la constatation est claire : en chiffres absolus, la voiture reste reine dans la capitale. «Parmi nos stratégies agglo, l’idée est de promouvoir la mobilité douce, mais aussi de décourager les automobilistes à s’insérer dans la ville, concède Christophe Clivaz, une démarche politiquement plus difficile. Rendre plus ardu l’accès au centre ne change ni la donne, ni les habitudes. Un automobiliste sachant où garer sa voiture sera prêt à endurer 15 à 20 minutes d’embouteillage sans problème».

Mieux répartir ses parkings...et ses places de travail

Ainsi la Ville n’hésite pas à supprimer des places de parcs au coeur de la cité. Parallèlement, elle s’apprête à faire sortir de terre plusieurs parkings en zone industrielle. Bref, un véritable jeu d'équilibre pour mieux répartir les places sur son territoire. Mais aussi pour mieux éparpiller ses postes de travail. «Il s’agit là d’une réflexion globale impliquant d’autres communes du Valais central, expose Christophe Clivaz, qui cite Ardon, Vétroz et Conthey. Histoire de valoriser ces zones et de désengorger la ville de Sion.»

Quant à la question d'encourager les personnes travaillant à Sion à s'y installer, la Ville ne mise pas ouvertement sur cette stratégie, mais dit vouloir rester attractive au niveau de l'immobilier.