Sion et ses navettes autonomes pourraient se faire voler la vedette par Genève
La ville de Sion a fait parler d’elle dans le monde entier avec ses navettes autonomes.

La ville de Sion a fait parler d’elle dans le monde entier avec ses navettes autonomes. Elle pourrait bien se faire voler la vedette par Genève. La cité de Calvin et son université piloteront en effet un projet européen baptisé "Avenue" (Autonomous Vehicles to Evolve to a New Urban Experience), chargé de tester les transports publics sans chauffeur dans un environnement périurbain. Un projet doté de 26 millions de francs.
Le but est de décrypter tous les enjeux entourant les navettes sans pilote. Quels sont les motivations et les besoins des utilisateurs ? Quels nouveaux services faut-il développer ? Comment optimiser les itinéraires ? Dans un premier temps, quatre véhicules de 4 à 12 places circuleront dans la périphérie. A l’issue du projet, huit navettes seront en service.
Genève pourrait ainsi se positionner comme la capitale européenne des navettes autonomes et être en avance au niveau mondial, selon les porteurs du projet "Avenue". Selon Philippe Varone, président de Sion, sa ville, qui accueille deux bus sans pilote depuis 2016, a déjà acquis une certaine expérience en matière de mobilité autonome. "Sans jouer la compétition, il me semble que Sion et son Mobility Lab ont toujours quelques mois d’avance sur les autres projets, à l'échelle mondiale".
Le projet européen diffère toutefois du système développé dans la capitale valaisanne, où les navettes circulent dans le centre-ville. "Il s’agit dans notre cas du dernier maillon de la mobilité collective" explique Philippe Varone. A Genève, les véhicules autonomes resteront en périphérie. Ils relieront les zones moins bien desservies aux grands axes des TPG (transports publics genevois).
Même si pour l’heure la ville de Sion n’a pas été approchée dans le cadre du projet européen "Avenue", Philippe Varone n’écarte pas la possibilité de travailler ensemble. "Nous avons le même fournisseur, s’il y a d’autres synergies possibles, nous collaborerons, c’est sûr" conclut-il.