Sion 2026, un an après : "On sentait que c'était difficile de convaincre"
Voilà un an, jour pour jour, que Sion 2026 a été rejeté par la population valaisanne.

Voilà un an, jour pour jour, que Sion 2026 a été rejeté par la population valaisanne. Après plusieurs mois d'une campagne hautement émotionnelle, c’est au soir du dimanche 10 juin 2018 que le verdict tombe: le Valais n'accueillera pas les Jeux Olympiques d'hiver de 2026. Tel est le choix de 54% des votants. Dans le camp des perdants, c'est évidemment la déception. Même si à quelque part, on avait senti le vent tourner. Vincent Riesen, directeur de la Chambre valaisanne de Commerce et d’Industrie et ancien co-président de la campagne pour le "oui":
Pour sa part, le psychologue sédunois Benoît Carron s'est investi dans cette campagne aux côté des opposants, dans un comité réunissant des politiques et des citoyens. Il se souvient de ce qu'il a ressenti au moment d'apprendre le résultat:
En repensant à cette campagne, Vincent Riesen évoque quelques regrets. Parmi lesquels, un manque d'unité et de coordination entre les différents défenseurs du "oui". S'il fallait retenir un symbole de cette lacune, ce pourrait être l'image d'un bidon d'essence brûlant au sommet du Cervin. Une initiative que certains partisans ont prise sans concertation, selon Vincent Riesen, et qui a eu un impact négatif:
Des images fortes dans les médias, des rues parsemées d'affiches, des joutes verbales arrosées de vitriol sur les réseaux sociaux... Mais quelle place avaient les JO 2026 dans les discussions quotidiennes, au bistrot, entre collègues, en famille ? Benoît Carron parle d'un sujet qui a parfois été délicat à aborder:
Et les urnes, elles, n'auront pas été silencieuses le soir du 10 juin 2018, mettant un terme à l'existence de ce projet de Jeux Olympiques. Un projet, qui entre rêve et détestation, aura déchaîné les passions de tout un canton.