Si les rayons sont pleins, c'est aussi grâce à eux: les routiers ne s'arrêtent jamais
Sans routiers, pas de livraisons.
Sans routiers, pas de livraisons. En temps de crise, ils sont essentiels à la bonne marche du pays. Les chauffeurs continuent à sillonner la Suisse pour assurer l’approvisionnement.
« Une fois de plus, le transport routier répond présent »
Prise de conscience souhaitée
Souvent oubliés, les routiers assurent l’approvisionnement de tout le pays pendant cette crise du coronavirus. Chaque jour, des centaines de chauffeurs traversent la Suisse, et même l’Europe, pour livrer de la nourriture ou du matériel médical. « Une fois de plus, le transport routier répond présent », ajoute Xavier Berthod, président de la section du Valais romand de l’ASTAG, association faîtière de la branche. Conscients de leur importance par les temps qui courent, les routiers espèrent que le soutien reçu ces jours se prolongera au-delà de la crise du coronavirus. Xavier Berthod s’attend à une prise de conscience : « Il n’y a jamais un camion qui se balade par plaisir. Quand vous vous retrouvez derrière un camion, il transporte peut-être du papier toilette ou votre morceau de viande. Ça serait bien que grâce à cette crise, la population se rende compte de ce que l’on fait. Si les magasins sont pleins et que les rues sont propres c’est aussi grâce aux camions. »
Toujours autant de travail, moins bonnes conditions
D’ordinaire compliquées, en raison notamment des heures de route, les conditions de travail des chauffeurs de camion ne se sont pas améliorées pendant la crise du Covid-19. Les points de restauration sont fermés et les mesures d’hygiène sont difficiles à respecter. L’adaptation est permanente. Exemple avec Luca Farronato, routier valaisan âgé de 25 ans, qui livre des fruits et légumes dans toute la Suisse. « C’est possible de s’organiser. On part le matin avec nos repas, et lorsque l’on trouve des centrales avec des toilettes et des douches on en profite. C’est largement plus compliqué pour les chauffeurs qui doivent traverser les frontières et partir pendant toute une semaine. »
Pour assurer leurs tâches, les routiers ont reçu une autorisation d’augmenter leur temps de travail et d’aménager leurs pauses différemment. Des mesures utilisées avec parcimonie selon nos interlocuteurs, pour qui la sécurité reste la priorité.
Ci-dessous, de larges extraits des interviews de Xavier Berthod et de Luca Farronato