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Serez-vous le prochain commandant ou la prochaine commandante de la police cantonale ?

Et si c'était vous le prochain commandant ou la prochaine commandante de la police cantonale. Le canton cherche un successeur à Christian Varone. Le poste est très exposé et sensible. L’État du Valais cherche la perle rare.

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Didier Morard
Didier Morard, Rédaction Rhône FM
21 juil. 2025, 05:00
/ Màj. il y a 6 jours
Le commandant de la police cantonale valaisanne Christian Varone quittera son poste à la fin de l'année 2025.
Le commandant de la police cantonale valaisanne Christian Varone quittera son poste à la fin de l'année 2025. © KEYSTONE / VALENTIN FLAURAUD

Le processus de recrutement est en cours pour trouver un successeur à Christian Varone à la tête des forces de l'ordre valaisannes. Après 18 ans de service, le Saviséan range son arme le 31 décembre 2025. 

Mise en ligne, l'offre d'emploi nous en apprend davantage sur le profil recherché pour le poste. Il faut être titulaire d'une formation universitaire ou jugée équivalente, disposer de connaissances dans les domaines de la sécurité, de la justice ou de la police ou encore avoir un bagage dans la direction, la gestion financière, les ressources humaines et des compétences en leadership, en communication et en négociation. "Le commandant doit s'entendre avec l'autorité politique, le système judiciaire, les polices des autres cantons et les autres corps de sécurité", résume Stéphane Ganzer, le chef du Département de la sécurité, des institutions et du sport (DSIS).

Intégrité, loyauté, capacité à prendre des décisions, résistance au stress ou encore esprit stratégique font partie des qualités personnelles requises. "Derrière chaque fonction, il y a un être humain", rappelle le ministre PLR. 

"Ce n'est pas forcément un policier ou une policière qui sera nommé" Stéphane Ganzer, chef du Département de la sécurité, des institutions et du sport

Christian Varone était chef des prisons valaisannes avant de prendre ses fonctions à la police cantonale. L'offre d'emploi fait mention de connaissances approfondies dans les domaines de la sécurité, de la justice ou de la police. "Ce n'est pas forcément un policier ou une policière qui sera nommé", explique le conseiller d’État.

Une procédure de recrutement de haut vol

Considéré comme haut fonctionnaire, le poste de commandant de la police cantonale fait l'objet d'une procédure de recrutement particulière.  Évaluation, jury, auditions, examens, jeux de rôle : les candidats passent sur le grill. 

Toutefois, la procédure de recrutement ne semble pas effrayer les candidats. Selon Stéphane Ganzer, qui figure comme personne de contact pour renseigner sur le poste, les candidats se pressent au portillon. "Je peux vous rassurer, des gens postulent", indique sans plus de détails le chef du DSIS. 

L'offre d'emploi est claire : l’État du Valais cherche un commandant ou une commandante de la police cantonale. Le genre n'est pas un critère. La provenance régionale non-plus. En Valais, un tournus existe pourtant de manière informelle lors des nominations des chefs de service. Souvent lorsqu'un Haut-Valaisan laisse sa place, son successeur est francophone et vice-versa. "Le poste est ouvert à tout le monde", insiste Stéphane Ganzer. Le candidat doit par contre maîtriser les deux langues cantonales. 

"On veut garder ce haut niveau de sécurité avec quelqu'un qui a sa propre vision" Stéphane Ganzer

Poste très exposé médiatiquement, sensible, le commandant de la police cantonale est une figure rassurante, un repère pour la population. "Il y a un attachement qui se fait envers cette fonction. Il faut donc veiller à choisir la bonne personne", reconnaît l'ancien député et président de commune. 

Poursuivre sur la voie "Varone" ?

En partant à la fin de l'année, Christian Varone sera resté plus de 18 ans à la tête des forces de l'ordre valaisannes. Le Saviésan a mené une politique de fermeté, l'une des plus répressives de Suisse. Il est considéré comme l'un des commandants les plus stricts du pays. "Christian Varone est considéré comme quelqu'un d'efficace", nuance Stéphane Ganzer. Il loue la politique menée par le Saviésan. Le Valais bénéficie d'un taux de criminalité les plus bas de Suisse. Mais, son successeur ne doit pas être une copie conforme de Christian Varone. "Le commandant ou la commandante est libre d'imprimer sa patte", assure le conseiller d’État. "On veut garder ce haut niveau de sécurité avec quelqu'un qui a sa propre vision", poursuit-il. "On n'attend pas une pâle copie de son prédécesseur", ajoute Stéphane Ganzer. 

Au-delà des résultats, le futur chef ou la future cheffe de la Police cantonale doit aussi composer avec quelque 600 collaborateurs. Des compétences managériales sont exigées. "Avant d'arriver à un taux de criminalité faible, il y a la façon de travailler en équipe", insiste Stéphane Ganzer. 

L'entrée en fonction du nouveau commandant ou de la nouvelle commandante de la police cantonale est prévue le 1er janvier 2026 ou à convenir.

DM
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