Sept petits gypaètes ont pris leur envol en 2022 en Valais, un record

Il n’y a plus eu autant de gypaètes barbus en Valais depuis plus d’un siècle.

Sept petits ont pris leur envol cette année, en plus des huit couples qui se sont installés de manière durable dans le canton. Désormais, quasiment toutes régions sont concernées, sur la rive droite comme la rive gauche. Et ça n’est qu’un début.

« Il y a plusieurs couples qui sont en train de s’installer et gentiment, dans des endroits où il n’y en avait pas il y a deux-trois ans, il y a un couple qui commence à construire un nid »

Julia Wildi, coordinatrice pour la Suisse romande de la fondation Pro Gypaète

Encore des espaces libres en Valais

Julia Wildi estime que le nombre d’individus pourrait encore doubler en Valais avant que n’apparaissent des conflits avec les aigles, qui affectionnent les mêmes sites de nidification.

Exterminée au début du vingtième siècle, l’espèce se porte donc plutôt bien en Valais. Il faut dire que le gypaète barbu niche dans des falaises. Le canton lui convient donc particulièrement, d’autant que la nourriture y est abondante.

Les petits de l’année pourraient potentiellement s’installer près de leur lieu de naissance. Mais cela ne sera pas avant plusieurs années puisque le gypaète barbu n’atteint sa maturité sexuelle qu’autour de huit ou neuf ans. Julia Wildi :

Un animal sensible au dérangement

Le week-end dernier, une septantaine de personnes a participé aux activités organisées par la fondation dans le cadre des journées internationales d’observation, qui se tiennent jusqu’à samedi. Chaque année, le nombre de personnes qui y participent augmente, se réjouit Julia Wildi.

Mais le capital sympathie dont dispose le charognard peut aussi peut lui faire du tort. Car le gypaète barbu est extrêmement sensible en période de nidification. Julia Wildi :

En captivité, le gypaète barbu peut vivre une cinquantaine d’années.