Saint-Gingolph : le président de la commune porte plainte contre son vice-président
A deux mois des élections communales, l’ambiance est plus tendue que jamais au sein de l’exécutif de Saint-Gingolph. Le président de la commune, Werner Grange, a porté plainte contre son vice-président, le PLR Max-Alexandre Derivaz.
Alors que de nombreux rebondissements ont déjà «animé» la législature, un nouvel événement vient s’ajouter à la liste. Le président de la commune, Werner Grange, a, selon nos informations, porté plainte contre son vice-président, le PLR Max-Alexandre Derivaz.
En cause : un email envoyé par ce dernier au chef de l’exécutif, dans lequel des insultes, notamment personnelles, auraient fusé. Si Werner Grange a confirmé l’action, il n’a pas souhaité la commenter davantage. Pas de prise de parole non plus de la part de Max-Alexandre Derivaz.
Rappel à l’ordre du Canton
Le mail en question a été envoyé durant le semi-confinement, provoquant la réaction juridique du président indépendant. L’ambiance au sein du Conseil, déjà électrique, s’est alors encore détériorée. Si bien que quatre conseillers, dont le vice-président, ont refusé de revenir siéger une fois l’interdiction de rassemblement levée. C’est le Canton, par le biais d’un rappel légal de l’obligation de servir, qui a contraint l’exécutif à se retrouver autour d’une même table.
Ce nouvel épisode s’ajoute à de nombreux autres qui ont rythmé la législature en cours. Parmi ceux-ci et sans être exhaustif: un budget 2019 refusé par deux fois par l’assemblée primaire, des guerres intestines au sein du conseil communal, la démission d’un élu rejetée par trois fois par l’Etat du Valais et qui a pratiqué la politique de la chaise vide durant un an et demi avant de revenir siéger l’hiver dernier...
Une situation chaotique qui poussait une municipale à confier au Nouvelliste en avril 2019 «se rendre aux séances hebdomadaires de l’exécutif gingolais la boule au ventre et ne plus faire confiance à ses collègues». Un cocktail détonant arrosé de coups bas à répétition, de part et d’autre, selon certains proches observateurs.
Des élections dans ce marasme
Dans ce contexte se profilent les élections, en octobre prochain. A l’heure actuelle, aucun élu n’a officiellement annoncé sa candidature pour un nouveau mandat. Indépendamment des «affaires» qui ébranlent la commune, sept places seront à repourvoir. Pour rappel, la votation prévue en juin dernier visant à réduire le nombre d’élus à cinq a été repoussée en raison de la pandémie du coronavirus.