Rhône III : Mobilisation sur le terrain avec les "basses eaux" et en coulisse avec les "gros sous"
Exactement dans la moyenne dans 40 dernières années : 46 mètres-cubes à la seconde à Sion.
Exactement dans la moyenne dans 40 dernières années : 46 mètres-cubes à la seconde à Sion. C'est le débit du Rhône relevé dans la matinée.
Pour les concepteurs de RIII - la 3ème correction du Rhône - , on entre en période de " basses eaux ", celles qui permettent de travailler dans le lit du fleuve, habituellement mouillée.
La situation est encore plus favorable dans le Haut-Valais puisqu'à Brig, les valeurs passent sous la moyenne des 40 dernières années, avec un débit médian à 19-20 m3/seconde, soit un volume qui permet de dévier complètement le fleuve dans ce qui préfigure déjà son futur lit, explique Toni Arborino, chef du projet RIII (interview ci-dessous).
En contre-bas, autour de Viège qui nécessite un engagement de quelque 160 millions de francs (dont la première partie a déjà permis de sécuriser toute la zone "Lonza"), le lit actuel peut ainsi être complètement dégagé. C'est ce qui permettra, sous réserve d'un gros événement naturel, d'y réaliser les travaux au sec, dès la semaine prochaine et jusqu'au printemps.
Le modèle de financement doit encore passer un double examen officiel
Si sur le plan opérationnel, RIII met les bouchées doubles, en coulisse, c'est toute la base de son financement qui va se jouer prochainement. Au niveau cantonal, le parlement devra se prononcer en novembre sur les bases légales qui entérineront le qui paie quoi et comment pour la part valaisanne. La deuxième phase se jouera à Berne où il faudra aller décrocher un crédit-cadre pour une première tranche globale de 1,6 milliards de francs après les premiers crédits déjà accordés pour les mesures dites prioritaires, notamment à Sion et Viège. Jusqu'ici, 250 millions ont été investis.