Révision de la loi sur le CO2 : jusqu'à 20 centimes d'augmentation du prix de l'essence ?
C'est une mesure qui divise: la révision de la loi sur le CO2 aurait pour conséquence une forte augmentation du prix de l'essence à la pompe.

C'est une mesure qui divise: la révision de la loi sur le CO2 aurait pour conséquence une forte augmentation du prix de l'essence à la pompe. Le Valais serait directement concerné.
La révision de la loi sur le CO2 prévoit le transfert de plusieurs millions du fonds routier FORTA vers le fonds pour le climat, c'est la mesure décidée par le Conseil National. L'information était parue il y a quelque temps dans le Matin Dimanche. Lorsque les véhicules neufs dépassent les valeurs d'émission de CO2, ils sont taxés. Ces recettes étaient jusqu'ici attribuées à FORTA, le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération. Un fonds qui permet d’améliorer le réseau de transports dans toute la Suisse. Avec la mesure en question, ces sommes reviendront au nouveau fonds pour le climat. On parle ici d'un peu plus de 30 millions. Et le montant pourrait grimper jusqu'à 100 millions à partir de cette année. Xavier Berthod, président de l'association suisse des transports routiers section Valais parle de hold up sur le fonds FORTA: «La tendance verte est bien là et on voit les premiers effets sur le fonds FORTA. Ce fonds était aussi destiné à fluidifier la circulation. Là visiblement on ne va pas aller du bon côté.»
Jusqu’à 20 centimes d’augmentation à la pompe ?
Afin d'assurer des recettes suffisantes au FORTA, une solution a été prévue: une surtaxe sur les huiles minérales. Au final le prix de l'essence pourrait augmenter de près de 20 centimes. Un chiffre que Christophe Clivaz, conseiller national des Verts, nuance. Il trouve lui que c'est une mesure tout à fait appropriée: «Il est normal que les amendes sur les véhicules ne respectant pas les normes de CO2 que la Suisse a fixé aillent au fonds pour le climat.» Christophe Clivaz rappelle également que ce fonds pour le climat est aussi destiné aux cantons comme le Valais particulièrement touchés par le réchauffement climatique.» Xavier Berthod pense au contraire que les régions périphériques, moins bien desservies en transports publics, seront les premières touchées par cette mesure. Pour lui le référendum est certain.