Requérants d'asile, chèvres et moutons au service de la biodiversité
Nos paysages traditionnels ont besoin de solutions pour rester ouverts et vivants.
Nos paysages traditionnels ont besoin de solutions pour rester ouverts et vivants. C’est ce qu’estime la fondation Faunus. Chaque année en Valais, ce sont 100 hectares de prairies, pâturages et alpages qui n’intéressent plus l’agriculture moderne et qui disparaissent au profit de la forêt. A l’aide de 150 chèvres et moutons ProSpeciaRara, Faunus remet donc en état ces surfaces qui retrouvent une biodiversité. Actuellement, huit projets entre Sierre et Viège, notamment dans le parc naturel de Finges, occupent la fondation.
Pour gérer le cheptel, construire les enclos et entretenir le paysage, Faunus collabore avec le programme d’occupation de l’Etat du Valais destiné aux requérants d’asile. Chaque jour, ils sont entre quatre et douze à prêter main forte sur une base volontaire. "C’est le début de l’intégration", explique Elodie Rey, membre de la fondation et ingénieure auprès du bureau Bina à Tourtemagne à l’origine de la démarche. Les requérants apprennent les rudiments de la langue mais aussi notre façon de travailler. Ils reçoivent également une petite somme d’argent pour leur aide.
Faunus peut notamment compter sur les paiements directs de l’agriculture ou des subventions fédérales en lien avec la protection de la nature. Le reste du financement est de nature privée. Et il faudra bientôt trouver de nouvelles sources, précise Elodie Rey, notamment pour acquérir une étable pour l’hiver.