Rémunération des conseillers communaux: des conseillers généraux veulent un droit de regard
Les conseillers municipaux fixent eux-mêmes leur propre salaire. Mais dans plusieurs communes, cela fait grincer les dents des législateurs.
La population sédunoise doit se prononcer dimanche en votation populaire sur une modification du règlement communal d'organisation. Le Conseil général de Vétroz, pour sa part, examinera la question lors d'une séance extraordinaire lundi prochain.
Dans ces deux cas, les discussions sont parties d'un constat : le législatif n'a, aujourd'hui, aucun droit de regard sur les émoluments perçus par l'exécutif qui fixe lui-même ses revenus.
A Vétroz, une motion a demandé, au début de la législature, de pouvoir changer les règles en la matière. Accepté en première lecture à la fin janvier, le projet souhaite faire la lumière sur plusieurs questions sur lesquelles le législatif n'a aujourd'hui pas d'emprise. L'interview de Pierre-Michel Venetz, le président du Conseil général de Vétroz:
De 5 à 7 conseillers communaux à Vétroz ?
Mais ces questions salariales ne sont que quelques-uns des aspects traités dans le cadre de cette modification du règlement communal d'organisation, précise Pierre-Michel Venetz. «C'est aussi le moment de remettre un petit nettoyage dans notre règlement communal d'organisation», souligne-t-il.
Il annonce notamment que le plénum devra se prononcer lundi prochain sur une demande du Centre, qui souhaite augmenter le nombre de conseillers municipaux de 5 à 7. Si cet objet est accepté par le législatif, il sera soumis à la population vétrozaine au mois de juin.
Sion veut aussi légiférer
A Sion aussi, le législatif souhaite avoir son mot à dire sur la question de la rétribution des conseillers municipaux. Mais cela ne signifie pas pour autant que le Conseil général aura toute latitude pour décider de ce montant. Il pourra tout au plus valider ou non une enveloppe salariale qui lui sera soumise par l'exécutif. Il ne décidera en aucun cas de l'ampleur des rémunérations, souligne la présidente du Conseil général Virginie Rossier.
Pour elle, il s'agit d'une question de transparence. «On ne fixe pas soi-même son propre salaire comme on veut», note-t-elle.
L'interview de Virginie Rossier:
A noter qu'à Sion, le Conseil communal comme le Conseil général sont favorables à cette modification du règlement d'organisation. Si celui-ci est accepté dans les urnes, il sera transmis au Conseil d'Etat pour homologation.