Remontées mécaniques du Valais : appel à l'unité contre la morosité
"On n'est pas au stade de se partager un gâteau.
"On n'est pas au stade de se partager un gâteau. On est au stade de peut-être en recevoir un".
C'est en ces termes qu'Arthur Clivaz (interview ci-dessous) a appelé hier à une véritable unité, les membres de la faîtière des remontées mécaniques valaisannes. Dans un contexte qualifié de morose après quatre exercices difficiles, le président sortant de cinq années de mandat a appelé les sociétés à se serrer les coudes lors de leur 46ème assemblée générale.
Au chapitre du bilan pour un nouvel exercice en recul de 1,5% par rapport à la moyenne des résultats des quatre dernières années (mais +1,46% par rapport l'exercice précédent qualifié de particulièrement difficile), les remontées mécaniques valaisannes tirent la langue. Alors certes, toutes ne sont pas logées à la même enseigne mais la tendance à la morosité s'est installée et les perspectives restent très aléatoires.
Gros espoirs sur la future loi
"Il y a beaucoup d'incitations pour que de nouveaux modèles d'affaires se concrétisent… on encourage les fusions… et ces nouvelles sociétés peuvent être des sociétés de parrainages entre les petites et les grandes", suggère Berno Stoffel - CEO Touristische Unternehmung Grächen AG – (interview ci-dessous), président élu hier à la succession d'Arthur Clivaz. Mais si le mouvement doit se dynamiser, il ne suffira pas pour autant selon Berno Stoffel. Les remontées mécaniques montrent d'ailleurs une attente forte sur la future loi qui devrait les régir. Outre les conditions cadres à définir, le texte prévoit un soutien direct, via un montant à fonds perdus de 157 millions de francs pour dix ans. Mais le parlement devra se prononcer en 2ème lecture lors d'une prochaine session. Dans tous les cas de figure, les membres des RMV devront travailler de concert. Ce principe a, par ailleurs, particulièrement intéressé l'un des invités à cette assemblée, le directeur de Valais-Wallis Promotion. Damian Constantin (interview ci-dessous) s'est d'ailleurs lui aussi fendu d'un appel à l'unité, lors des "divers". Mais à l'unité de produit, pour tout le Valais. Son appel n'a toutefois guère enthousiasmé les membres présents à Martigny. La branche peine en effet à s'aligner sur un marché où les sociétés se présentent encore en concurrentes.
A l'heure actuelle, la faîtière des remontées mécaniques regroupe 46 sociétés (dont la dernière arrivée Verticalp Emosson accueillie lors de cette assemblée) qui pèsent plus de 320 millions en chiffre d'affaires. Elles occupent 1500 collaborateurs à plein temps et 5000 en saison.