Régulation du loup : début des formations pour les chasseurs valaisans
Les chasseurs valaisans entament leur formation pour tirer le loup. Un premier cours a été donné lundi soir dans le Bas-Valais. La formation a été présentée ce mardi matin à la presse.
Les formations pour les chasseurs valaisans qui vont tirer le loup ont démarré. Un premier cours a eu lieu lundi soir dans le Bas-Valais, soit quelques heures seulement après l'objectif dévoilé par le canton, qui prévoit d'abattre environ 34 canidés. 200 chasseurs, sur les 800 inscrits pour la régulation du loup, ont pris part à cette formation. D'autres sessions suivront cette semaine dans le Haut et le Valais central. Les modules portent sur la biologie du prédateur : comment reconnaître l'animal, quel est son espace de vie, son comportement et son alimentation. La formation rappelle également les bases légales.
Sur les 800 chasseurs inscrits, 600 participeront de manière individuelle à la régulation, dans le périmètre de tir défini. Et, sans les moyens de chasse interdits. Ils ne pourront ainsi pas utiliser des caméras thermiques pour tirer, mais uniquement pour observer. Contrairement aux 200 autres chasseurs, qui seront eux affectés au Groupe soutien chasse (GSC). Ils agissent sur ordre du garde-faune professionnel et peuvent disposer des moyens auxiliaires interdits habituellement lors de la chasse ordinaire.
Discrétion demandée
Les cours dispensés aux chasseurs comportent aussi un onglet sur la communication. La discrétion est de mise sur ce sujet ultrasensible. Il est recommandé d'éviter de publier des images de loups abattus sur les réseaux sociaux. Les autorités craignent des actes malveillants de la part des partisans du grand prédateur. "Le loup cristallise les extrêmes", déplore Nicolas Bourquin, le chef du Service de la chasse, de la pêche et de la faune. Le SCPF entend aussi garantir l'anonymat des chasseurs. Seuls trois membres du service connaîtront l'identité du tireur. Fernand Pitteloud fait partie des chasseurs, qui réguleront le loup. Et, assume. "Les chasseurs ne doivent pas avoir honte de leur action. La chasse est un droit acquis", martèle-t-il.
Après le tir, le loup sera envoyé au Tierspital de Berne pour identification génétique. Après l'autopsie, le loup sera remis au chasseur, qui pourra le conserver.
Désormais, le canton attend le feu vert de l'Office fédéral de l'environnement (OVEF). Décision qui fera l'objet d'une publication dans le Bulletin officiel. Le SCPF enverra alors aux chasseurs leur permis de régulation. "Les chasseurs doivent attendre une autorisation personnalisée, nominative et délivrée par le service", insiste Nicolas Bourquin. "Il n'y aura pas de tirs sans autorisation personnelle", ajoute-t-il.
