Régularisation des clandestins : après Genève, le tour du Valais ?
Il est connu sous le nom de code « Projet Papyrus ».

Il est connu sous le nom de code « Projet Papyrus ». Depuis 2015 et son lancement, l’opération a permis à près de 600 clandestins d’être régularisés à Genève. Et c’est une première en Suisse : désormais, des milliers de sans-papiers genevois, parmi les 13'000 estimés dans le canton, peuvent espérer une régularisation. Pas de changement de loi, mais un assouplissement de l’ordonnance et la loi fédérale sur les étrangers.
Et des critères stricts : le clandestin doit avoir un emploi, il doit être résident en Suisse depuis 10 ans minimum, 5 ans pour les familles. Casier judiciaire vierge, parler français.
Selon les dernières estimations, il y aurait entre 200 et 1000 clandestins dans le canton du Valais. Des personnes appréhendées la plupart du temps sur leur lieu de travail. Du travail au noir. Mais ici, hors de question de régulariser comme à Genève, déclare Jacques De Lavallaz, chef du Service de la Population et des Migrations. Une forme d’appel d’air qui ne résoudrait pas le problème, selon lui.
Le Valais refuse donc d’entrer en la matière et ne prévoit pas de régulariser les clandestins. Clandestins, à ne surtout pas confondre avec requérants d’asile, réfugiés ou simples étrangers nous dit-on au centre « Suisse-immigrés » basé à Sion. C’est là qu’on a rencontré Negash. Cet Erythrèen de 59 ans a fui son pays. L’homme est en règle, il est réfugié, l’asile lui a été accordée. Mais au départ, il est arrivé illégalement en Suisse, comme un clandestin, dit-il simplement. Aujourd’hui détenteur d’un permis B, il espère voir sa famille le rejoindre. On vous propose d'écouter son témoignage.
Negash nous a confirmé connaître des gens qui, devant quitter la Suisse, sont restés. Des personnes devenues clandestines, sans existence officielle.