Recalés par leurs sociétaires, les dirigeants de Provins ne peuvent pas payer les vendanges
Les dirigeants de Provins doivent revoir leur copie.

Les dirigeants de Provins doivent revoir leur copie.
Jeudi soir, leur projet de modification de statuts a été écarté lors d’une assemblée générale qui aura duré près de quatre heures.
Les sociétaires – plus de 700 réunis à la halle polyvalente de Conthey – ont refusé le changement qui leur était soumis.
Ce changement aurait permis à la coopérative de refuser une partie de la vendange de ses coopérateurs, notamment en fonction des conditions du marché (mais aussi en vertu des critères de qualité et des directives émises par la coopérative). En clair : selon les stocks et sa capacité de vente sur un marché tendu, Provins voulait se réserver le droit de renoncer, en cas de nécessité, à l'achat de tout ou partie de la vendange de ses sociétaires.
Tensions et bulletins secrets
Déjà au clair en arrivant, les sociétaires étaient tout sauf sereins. Les 45 minutes de retard pour démarrer une assemblée - interdite aux journalistes tenus à l'extérieur par un service de sécurité - , n'ont pas aidé à apaiser les tensions.
Au 13ème points de l’ordre du jour, c’est sur un vote à bulletins secrets que les dirigeants n'ont pas obtenu le quorum, soit deux tiers des voix de l'assemblée, pour quelque 80 voix manquantes aux 396 «oui» décomptés.
Mais en recalant le projet, les sociétaires ont plombé les espoirs de leurs dirigeants. Conséquence directe : sans la possibilité de jouer sur les volumes, Provins n'obtiendra pas, dans l'immédiat, les crédits bancaires nécessaires au paiement des vendanges 2018 et 2019.
Au terme de l'assemblée, les dirigeants de Provins ont renoncé à donner des interviews, se limitant à un communiqué. Conclusion du texte adressé aux medias : "Une information sera adressée aux sociétaires dans les meilleurs délais afin de les tenir informés sur les nouvelles démarches qui seront entreprises".
