R3 : Les industriels valaisans refusent de jouer les "vaches à lait"
Les industriels valaisans mettent les pieds contre le mur : ils chercheront tous les moyens légaux pour éviter de contribuer au financement de la 3ème correction du Rhône.
Les industriels valaisans mettent les pieds contre le mur : ils chercheront tous les moyens légaux pour éviter de contribuer au financement de la 3ème correction du Rhône.
Alors que les banderilles de l'opposition ont déjà été posées la semaine dernière sur nos ondes par Constellium, désormais, c'est la faîtière de la branche – Avenir industrie Valais-Wallis – qui, depuis jeudi soir passé, affûte ses armes, d'une part parce que les industriels se sont sentis écartés de toute décision, d'autre part parce qu'ils ne voient aucune raison à devoir financer une tâche qui incombe l'Etat, explique Eric Balet, président de l'AIV (interview ci-dessous).
La branche se sent considérée comme une "Vache à lait", situation qu'elle déplore à l'heure où chaque contribution qui lui serait exigée plomberait d'autant sa capacité d'investissement. C'est donc peu dire que la réception des premières factures, calculées par le canton sur les valeurs cadastrales des biens de chaque entreprise (3,75% lorsqu'elles dépassent 50 millions de francs, selon Eric Balet), a déjà jeté un froid et un vent de contestation, explique le président de l'AIV. La branche cherchera donc tous les moyens légaux pour vérifier la validité de la requête du canton puis faire en sorte que ces taxes ne soient pas prélevées auprès des membres de l'industrie valaisanne.
Compte tenu de la complexité du dossier de financement pour R3, le département dirigé par Jacques Melly a déjà fait savoir, la semaine passée, que la phase de consultation était prolongée sur octobre et qu'aucun commentaire ne serait délivré dans l'intervalle.