Quel avenir pour la police intercommunale du Salentin après le départ de Saint-Maurice?
La réorganisation des polices bas-valaisannes se précise. Avec son rattachement à Monthey, Saint-Maurice profitera d’au moins une patrouille de police disponible pour sa région 24/7. De son côté la police du Salentin – réduite à 5 localités dès 2023 – se maintient avec un effectif réduit de moitié.
Les forces de l'ordre de Monthey, Saint-Maurice et la police intercommunale du Salentin sont en pleine restructuration.
On rappelle, au printemps dernier, Saint-Maurice annonçait mettre fin à sa collaboration avec la police intercommunale du Salentin pour rejoindre Monthey au 1er janvier 2023. Certains éléments étaient remis en cause: la répartition des coûts apparaissait inégale entre les différentes localités, selon la cité agaunoise, et le cahier des charges ne correspondait plus aux besoins de chacun.
Baisse des coûts de 25% pour Saint-Maurice
D'ici la fin de l'année, les forces de l’ordre doivent donc se réorganiser. En rejoignant la ville chablaisienne, Saint-Maurice profitera d’un effectif global d’une quarantaine d’agents – à l'effectif actuel de 37 personnes, 4 nouvelles recrues devraient s'ajouter pour compléter l'équipe, selon le conseiller municipal en charge de la sécurité, Fabien Lafarge. «Après discussion avec Monthey, nous savons déjà qu'il y aura la garantie d'avoir au minimum une patrouille 24/7 pour intervenir à Saint-Maurice, explique-t-il. Nous devrons par contre encore définir nos besoins spécifiques.»
Avec son rattachement à Monthey, Saint-Maurice abaissera également la facture pour ses forces de l’ordre d’environ 25 %. Selon Fabien Lafarge, elle passera de 110 francs par habitant à quelque 75 francs dès le 1er janvier 2023.
La police du Salentin à cinq, une solution transitoire
De son côté, la police intercommunale du Salentin – qui couvre Salvan, Vernayaz, Dorénaz, Collonges et Evionnaz – divise ses effectifs par deux. Elle passe de six employés à trois. Selon la présidente de Vernayaz, Stéphanie Revaz-Martignoni, dans ces conditions, ce sera difficile de maintenir un service toute la semaine, de nuit comme de jour. Elle assurera néanmoins son rôle de service de proximité. «J'aimerais que les agents sortent de leur voiture quand ils arrivent dans le village, qu'ils aillent discuter avec les commerçants, qu'ils fassent de la prévention auprès des jeunes et puis peut-être une tâche un peu plus ingrate, évidemment qu'ils surveillent le stationnement», détaille-t-elle.
«C'est une solution provisoire, mais je ne peux pour l'heure pas dire si la transition durera trois ans ou huit ans, cela dépend également du développement des polices avoisinantes.»
Stéphanie Revaz-Martignoni, présidente de Vernayaz
Mais une police à cinq villages ne devrait représenter qu’une solution provisoire: «Je ne peux pour l'heure pas dire si la transition durera trois ans ou huit ans, cela dépend également du développement des polices avoisinantes», affirme la présidente de la commune site pour la police du Salentin.
Un rapprochement avec Monthey avait été discuté «mais la limite pour déployer les forces de l'ordre avait été fixée à Evionnaz», explique-t-elle. Un contrat avec Martigny est également envisagé, mais pour l'heure, aucun accord n'a été trouvé. Selon Stéphanie Revaz-Martignoni, un rattachement à une ville plus importante augmenterait la contribution à une centaine de francs, alors que la solution de proximité adoptée pour 2023 coûtera aux communes entre 50 et 70 francs par année et par habitant.