Quand les communes viennent au chevet de l'hôtellerie-restauration
Certaines communes valaisannes volent au secours de l'hôtellerie-restauration.

Certaines communes valaisannes volent au secours de l'hôtellerie-restauration. La tendance est perceptible depuis quelques années, en Valais comme en Suisse, les reprises d'établissements après un départ à la retraite se font de plus en plus incertaines. En cause, principalement, selon André Roduit, président de GastroValais, des aides au financement plutôt rares. "Les prêts bancaires ne sont pas faciles à décrocher, en raison d'une profession jugée à risque", déplore-t-il.
Face à cette situation préoccupante, certaines communes prennent les devants. C'est le cas de Bourg-St-Pierre, par exemple, qui planche actuellement sur l'octroi de subventions aux hôteliers-restaurateurs. La commune se dit prête à débourser jusqu'à 100'000 francs pour soutenir un exploitant qui souhaiterait rénover ou ouvrir un établissement. Pour recevoir cette aide, le bénéficiaire doit investir de son côté le même montant. Aucun remboursement ne lui sera demandé, pour autant qu'il reste en activité pendant vingt ans. Ce projet de subventionnement doit encore être validé par l'Assemblée primaire et homologué par le Canton.
A Vérossaz, la commune a aussi décidé d'agir. "Les deux établissements que nous avons sont ouverts par intermittence", explique Murielle Favre-Torelloz, présidente de Vérossaz. "C'est un problème, étant donné que nous n'avons plus d'endroit où nous retrouver". Pour combler ce manque d'offre, la commune projette de construire un café-restaurant, qu'elle louerait ensuite à un gérant. "La commune aurait ainsi un regard sur les heures d'ouvertures", ajoute Murielle Favre-Torelloz. Ce projet devra lui aussi recevoir le feu vert de l'Assemblée primaire.