Primes maladie : "il faut faire en sorte que les enfants n?héritent pas des dettes de leurs parents"

18 ans et les dettes de ses parents à rembourser. Le cas peut se présenter dans le domaine de l’assurance maladie. Si les représentants légaux ne paient pas les primes de leurs enfants, ces derniers risquent de « casquer » une fois leur majorité atteinte. Les actes de défauts de biens peuvent en effet passer à leur nom.

L’Alliance de Gauche veut que cette situation change. Trois de ses membres ont signé un postulat qui sera soumis aux députés au mois de septembre. La suppléante Marie-Paul Bender relève qu’il faudrait idéalement modifier la LAMal. Mais le canton de Genève n’a pas attendu de changement de loi au niveau fédéral. Son Conseiller d’Etat Mauro Poggia a conclu un accord avec les assureurs en novembre passé pour que ces dettes restent au nom des parents. Marie-Paul Bender donc au Conseil d’Etat de faire de même.

« Il n’y a pas beaucoup de jeunes qui nous ont demandé de l’aide pour ce genre de situation. Nous avons eu 2 à 3 cas en moins de 10 ans », explique Alexandre Antonin. Le directeur de Caritas Valais estime cependant qu’il ne faut pas sous-estimer le phénomène qui va grandissant étant donné l’augmentation incessante des primes.

« D’autant plus que ce sont les contribuables qui doivent assumer une partie de ces impayés », ajoute Alexandre Antonin. Depuis le 1er janvier 2012, les cantons ont l’obligation légale de prendre en charge, à hauteur de 85%, les actes de défaut de biens qui leur sont présentés. Cela représentait un montant de plus de 18 millions de francs en Valais l’année passée.