Pour un paraphe à 40 millions, le Haut-Plateau prêt à renoncer aux poursuites civiles contre Vitek.
39'899'630 francs.
39'899'630 francs. C'est le montant qui figure sur l'acte d'achat des actions de CMA Immobilier (CMAI qui gère parkings et restaurants d’altitude) par la société de Radovan Vitek, CPI Property Group.
Le total est supérieur de 4,4 millions de francs au tarif évoqué jusqu'ici en raison du rachat complémentaire de l'ensemble des actions de CMAI.
En possession d’un contrat de vente signé, les trois conseils communaux du Haut-Plateau se disent satisfaits dans la mesure où ces actions ont été à l'origine du problème, plombant les finances des remontées mécaniques (l’achat ayant été opéré à l’époque à un prix jugé surévalué par les communes). "Cette fois il y a l'engagement ferme de CPI-CMA pour mettre un terme à cette affaire" se réjouit David Bagnoud, président de Lens. Dans les faits, les communes renoncent à toute procédure civile, pour autant que la société CPI Property Group s’acquitte du montant de la vente des actions auprès de CMA d'ici au 10 décembre.
Ce rachat est la suite directe des négociations menées il y a dix jours avec deux des trois présidents du Haut-Plateau – en l'occurrence ceux de Lens et Icogne – avec la médiation du conseiller d'Etat en charge de l'économie, Christophe Darbellay.
"Ça aura été une petite remise en question de chacun mais maintenant tout est rentré dans l'ordre et c'est ensemble que nous voulons travailler pour l'avenir", réagit Nicolas Féraud, président de Crans-Montana qui n'avait pas été invité à cette rencontre. Le but, dit-il, "était le même pour tout le monde mais nous n'envisagions par le même chemin pour y arriver", conclut-il.
Pour ce qui est du volet pénal (qui a trait au contrat précédent du rachat de ces mêmes actions, avec notamment la surévaluation de la valeur de CMAI), le procureur général Nicolas Dubuis nous a confirmé que l'enquête préliminaire était toujours ouverte, sans toutefois préjuger d'une éventuelle instruction. Les communes ont du coup annoncé qu'elles se mettent "à son entière disposition" et qu'elles "n'entendent pas s'immiscer dans son travail".