Pour ses vélos PubliBike en libre-service, Sion paie 67'000frs, Zürich ou Lausanne pas un centime
Surprise pour Sion et ses vélos en libre-service.
![bike](/media/image/1/mini_3_2/bike-1.jpg?7578e819b13ba5c650f7e168664b4bc5 320w,/media/image/1/normal_3_2/bike-1.jpg?7578e819b13ba5c650f7e168664b4bc5 1080w)
Surprise pour Sion et ses vélos en libre-service... La capitale valaisanne qui exploite le système PubliBike depuis le printemps paie une redevance annuelle de 67'000 francs à cette filiale de Car Postal; un système qui ne coûte pas un centime à Berne, Zurich ou Lausanne…
C’est le journal le Temps qui le révèle après l’éclatement du scandale Car Postal. Si PubliBike ne peut pas être accusé de détournement de fonds comme sa maison mère, elle réserve néanmoins une différence de traitement à ses clients. Alors pourquoi Sion, comme d’autres villes telles que Nyon ou Lugano, passe à la caisse et pas les grandes agglomérations ? C’est leur attractivité qui le justifie explique le directeur de PubliBike, Bruno Rohner. Les utilisateurs qui paient pour louer des vélos sont plus nombreux dans les métropoles, plus de chances aussi d’y trouver des sponsors souhaitant s’afficher sur les deux-roues ou les stations. Aussi, "on ne peut pas parler de gratuité dans le cas des grandes villes" précise Bruno Rohner. Ces grandes cités mettent à disposition des ressources supplémentaires. Elles s'occupent par exemple d'élaborer et de dessiner les emplacements à travers la ville, elles rémunèrent aussi parfois un chef de projet.
Ce modèle d’affaires, Sion n’en avait pas connaissance jusqu’ici. La ville, par son conseiller municipal en charge de la mobilité et de l’urbanisme, Christophe Clivaz, se dit "forcément surprise". Mais pas question de casser son contrat avec PubliBike qui reste plus avantageux que le système en vigueur auparavant où la ville payait, en plus de la redevance annuelle, toute l'infrastructure. Sion compte toutefois profiter de ces révélations pour obtenir plus d’informations sur le modèle d’affaires de la filiale du Géant Jaune. Le chef-lieu du canton envisage aussi de réduire sa participation financière annuelle, grâce à de nouveaux partenaires, des entreprises qui souhaiteraient accueillir une station avec des vélos à disposition pour leurs employés.